Quand Facebook et Apple remboursent la congélation d’ovocytes de leurs employées

Apple et Facebook sont les premières entreprises à proposer de couvrir jusqu’à 20.000 dollars les frais de congélation d’ovocytes de leurs employées. En janvier, Facebook dont la numéro deux est la néo-féministe Sheryl Sandberg, a commencé à inclure la congélation des ovocytes dans la couverture médicale qu’elle paie à ses employées. Elle couvre également les frais liés à la recherche d’un donneur de sperme et à l’adoption. La congélation d’ovocytes est donc une option de plus offerte aux salariées. Pour ces deux firmes, il s’agit de séduire et de retenir les cadres par ces avantages dans un contexte hyper concurrentiel.

[LES AUTRES ARTICLES DE VOTRE BRIEFING ATLANTICO BUSINESS]
Suivre @atlanticobiz

Quand Apple publie ses propres résultats sur la diversité, le constat est sans équivoque: sept employés sur dix sont des hommes. Dans ses effectifs, les femmes figurent massivement à des postes d’hôtesse ou de représentation de produits. Sur les postes techniques, la proportion de femmes descend jusqu’à 10 %. Le bilan est bien pire sur les postes à responsabilités. Sur les emplois techniques (développeurs, administrateurs réseaux, ingénieurs,…) la proportion de femmes est extrêmement basse, ce qui laisse à penser qu’elles se font rares sur le marché du travail. Elles seront désormais incitées à congeler leurs ovocytes pour ne pas entraver leur carrière. Microsoft, pour sa part, est l’entreprise la plus masculine de toutes dans ce secteur, n’employant que 17% de femmes dans les fonctions encadrantes.

De leur côté, les Américaines parlent de liberté et de pouvoir. Selon la journaliste new-yorkaise Claire Lundberg, seuls 58% des enfants de moins de cinq ans aux États-Unis sont pris en charge dans une structure collective. C’est très compliqué pour un couple de trouver des solutions de garde qui soient abordables et qualitatives. Ce débat appuie la thèse selon laquelle dès leur arrivée à l’université, pour celles qui y rencontrent leurs maris, le choix de fonder une famille l’emporte sur l’alternative d’une carrière.

Anne-Marie Slaughter, universitaire américaine et professeur de sciences politiques et de relations internationales à l’université de Princeton, conseille de bien s’établir dans une carrière avant de procréer, d’avoir des enfants avant 35 ans, ou de congeler ses ovules.  Une pratique qui permet de stopper la fameuse horloge biologique selon elle.  Quoi qu’il en soit, il faudra plusieurs années pour constater si cette technique de recrutement a créé une évolution durable.