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Borloo et le centre : 
séisme ou big bang ?
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Ira pas...

Décidément, Jean-Louis Borloo n’est pas un homme politique comme les autres. Alors que n’importe quel responsable rêve à voix haute de se présenter un jour, à l’élection présidentielle, lui préfère renoncer malgré un score honorable dans les sondages. Quelle mouche a piqué, ou plutôt n’a pas piqué Jean-Louis Borloo ?

Le co-président de l’Alliance républicaine, écologiste et sociale, s’est en expliqué dimanche soir sur le plateau de Claire Chazal ainsi que dans une lettre ouverte mise en ligne sur le site internet du Parti Radical. Force est de constater, avec lui, que le centre n’a pas encore trouvé… son centre de gravité. Entre défections, pressions et trahisons, il semblait difficile, voire impossible, d’en finir avec dix ans de balkanisation en seulement dix mois. Jean-Louis Borloo n’a donc pas voulu faire du premier tour de l’élection présidentielle, la « primaire des centres ». D’autant plus que le Front National profite de l’incroyable succession d’affaires qui secoue le microcosme depuis plusieurs semaines et de l’atomisation du paysage politique français, à droite comme à gauche.

La non-candidature de Jean-Louis Borloo a également pour mérite de placer chacun devant ses responsabilités. Désormais, la pression s’exerce sur Hervé Morin, le « monsieur 1% » du centre comme le surnomment certains observateurs. Depuis plusieurs mois, le président du Nouveau Centre annonce qu’il se présentera en cas de défaillance de Jean-Louis Borloo. Qu’en sera-t-il réellement ? Alain Duhamel a parfaitement résumé, ce lundi matin, sur RTL, ce que l’on pourrait appeler  « la tragédie du centre » : « Jean-Louis Borloo a du talent mais pas de troupes. Hervé Morin a des troupes mais pas de talent ». À quoi bon se présenter si c’est pour faire 2% et rallier avec armes et bagages au second tour le candidat de la majorité ? Ensuite, l’UMP ne pourra plus accuser les autres de ses propres difficultés, ni expliquer sa défaite aux élections présidentielles par la multiplication des candidatures. Désormais, le « Roi est nu ».

Demeure cependant une grande inconnue : que va faire Jean-Louis Borloo ? Pour l’instant, le Président du Parti Radical n’a pas clairement dit qu’il soutiendrait Nicolas Sarkozy. Rien ne l’empêche, en effet, de rallier François Bayrou dont il fut le porte-parole de campagne en 2002 et avec lequel il n’entretient aucun contentieux personnel. Et si ce « séisme » était, en réalité, un « big bang » annonçant la recomposition accélérée d’un grand parti de centre-droit autour de François Bayrou et de Jean-Louis Borloo ? En politique, comme en astronomie, les planètes ne tournent pas toujours dans le sens que l’on croit.

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