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Et pour vous Nicolas Bouzou, s'il fallait retenir 5 personnalités qui vont faire l'économie en 2015, qui seraient-elles ?
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Nicolas Bouzou

Nicolas Bouzou

Nicolas Bouzou est économiste et essayiste, fondateur du cabinet de conseil Asterès. Il a publié en septembre 2015 Le Grand Refoulement : stop à la démission démocratique, chez Plon. Il enseigne à l'Université de Paris II Assas et est le fondateur du Cercle de Bélem qui regroupe des intellectuels progressistes et libéraux européens

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Emmanuel Macron, ministre de l’Économie

C’est celui qui incarne le mieux la politique de l’offre au sein du gouvernement, la ligne économique dont la France a besoin. Il y aurait beaucoup à redire sur le fond de sa loi, mais sa capacité à boucler ce projet, à faire en sorte que la loi ne soit pas dénaturée par le Parlement lui permettra d’assoir son poids politique. Le problème actuel du gouvernement, c’est son incohérence qui génère une faible crédibilité auprès des Français. Cette ligne incarnée par Valls et par Macron doit l’emporter. La manière dont le ministre va imposer cette loi va être déterminante pour la fin du quinquennat de François Hollande : cela va légitimer le poids politique de Macron à l’intérieur du gouvernement et cela va re-monétiser l’action politique du gouvernement dans l’opinion publique.

David Cameron, Premier ministre britannique

Les élections générales au Royaume-Uni vont être importantes pour le pays, mais aussi pour l’Europe. On voit que le parti conservateur, la majorité actuelle, repasse en tête dans les sondages. On peut attribuer cela aux bons résultats économiques du pays. David Cameron devrait donc, sans peine, gagner ce scrutin. En revanche, si Cameron est réélu, il sera politiquement obligé de procéder au référendum sur la sortie du Royaume-Uni de l’Union Européenne. Ce referendum aura lieu et tout laisse à penser que le Royaume-Uni sortira de l’UE. Ce n’est pas forcement catastrophique, car c’est au niveau de la zone euro que l’on doit aller vers davantage de fédéralisme.

Anthony Samaras, Premier ministre grec

Dans un contexte où le choix du Président ne se fait toujours pas, 2015 sera donc une année d’élection. Deux lignes vont s’affronter : celle du Premier ministre, avec son parti Nouvelle Démocratie et l’extrême gauche, avec Syriza. Si ces derniers gagnent le scrutin, nous serons face à un parti qui refuse l’austérité et qui mettra sans doute fin aux politiques de réduction des déficits publics, dans un pays à peine convalescent et encore fragile. C’est donc Anthony Samaras qui a la clé. Il va devoir faire une bonne campagne et faire comprendre à l’opinion que le ciel de la Grèce commence seulement à se dégager et qu’il ne faut surtout pas bouleverser cet équilibre encore précaire.

Jean-Claude Juncker, président de la Commission européenne

Son sort est, en partie, lié à celui de la Grèce. Si Syriza remporte les élections, il va être très intéressant de voir quelle sera la réaction de la Commission européenne face à l’arrêt de cette politique d’austérité. Toute la question est de savoir comment va se positionner Jean-Claude Juncker. Doit-on arrêter d’aider la Grèce ou va-t-on accepter, à Bruxelles, le fait que la Grèce est un pays démocratique ? En 2015, il y a des échéances importantes sur la restructuration de la dette grecque par Bruxelles, la position de Juncker va donc être importante.

Alexandre de Juniac, président du groupe Air France - KLM

Alexandre de Juniac va devoir donner une perspective à la compagnie, après cette "annus horribilis". Pour l’instant, il a été incapable de le faire car il y a encore beaucoup de réformes à faire pour compléter le plan "Transform 2015". Ce choix est assez symbolique car la situation chez Air France est assez symptomatique de ce qui se passe en France. Il s’agit de mener à bien des réformes et de renouer avec la confiance. Comme en France, avec les chefs d’entreprises, chez Air France aucun pilote ne croit à cela et l’équilibre social reste précaire.

Propos recueillis par Julien Gagliardi

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