Attaque à la voiture-bélier contre une école de Corbeil-­Essonnes : les apprentis talibans sont parmi nous<!-- --> | Atlantico.fr
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Les apprentis talibans sont parmi nous.
Les apprentis talibans sont parmi nous.
©REUTERS/Thaier Al-Sudani

Tous ensemble, tous ensemble…

Il se passe des choses dans les écoles des "quartiers sensibles" de cette ville de l’Essonne. Il s’en est passé d’autres dans une école de Peshawar. Aucun rapport ? Pas sûr.

Benoît Rayski

Benoît Rayski

Benoît Rayski est historien, écrivain et journaliste. Il vient de publier Le gauchisme, maladie sénile du communisme avec Atlantico Editions et Eyrolles E-books.

Il est également l'auteur de Là où vont les cigognes (Ramsay), L'affiche rouge (Denoël), ou encore de L'homme que vous aimez haïr (Grasset) qui dénonce l' "anti-sarkozysme primaire" ambiant.

Il a travaillé comme journaliste pour France Soir, L'Événement du jeudi, Le Matin de Paris ou Globe.

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La voiture-bélier a mauvaise presse. Elle est stigmatisée, dénoncée, vilipendée au prétexte qu’elle sert à défoncer les vitrines des joailleries et les portes des banques. C’est injuste et discriminatoire. Car la voiture-bélier peut aussi servir pour des raisons qui ne sont pas crapuleuses et s’inscrire dans un combat d’idées.

A Corbeil-Essonnes donc l’entrée d’une école vient d’être fracassée par une voiture-bélier. Ces derniers mois deux autres écoles de la ville avaient fait l’objet d’attaques identiques. Non, il ne s’agissait pas de voler pour se remplir les poches. Les intentions des conducteurs de ces véhicules étaient pures de tout esprit de lucre.

Pour certains en effet l’école représente le savoir, l’Etat (hélas laïc) et une autorité détestée et détestable. Quel besoin d’apprendre, d’étudier ? Ça pourrait corrompre des âmes innocentes. A de milliers de kilomètres de là, à Peshawar au Pakistan, des talibans, animés par les mêmes pulsions, ont attaqué une école exécutant d’une balle dans la tête 132 enfants qui s’y trouvaient. Une voiture-bélier c’est quand même mieux : ça fait moins de dégâts…

Personne – et cela se comprend – ne parle de Corbeil-Essonnes. Mais tout le monde parle de Peshawar. Ce qui s’est passé là-bas n’a absolument rien à voir avec l’islam ! Ce sont les talibans afghans qui l’affirment, condamnant l’action de leurs cousins pakistanais. Les talibans afghans tuent, égorgent, lapident quand nécessité s’en fait sentir et jettent parfois un peu d’acide sur les visages des petites filles scolarisées. Comme ils sont d’excellents connaisseurs en matière religieuse nous en déduirons donc que ce qu’ils font a à voir avec l’islam.

Vous êtes certainement nombreux à avoir rêvé des magnifiques montagnes qui séparent le Pakistan de l’Afghanistan. La Khyber Pass, où tant de lanciers du Bengale de la grande époque de la reine Victoria se firent tailler en pièce par les guerriers pachtounes, vous fascine certainement.

N’y allez pas : c’est loin, coûteux et dangereux. Corbeil-Essonnes avec ses voitures-béliers est plus près. Pas très pittoresque certes… Quant aux petits et médiocres talibans de là-bas ils comprendront sans doute qu’un voyage vers la Syrie et l’Irak est affreusement banal et que la vraie, la grande aventure les attend à Peshawar.

J’ai sous les yeux un magazine très chic, papier glacé et tout et tout : "Le courrier de l’Atlas". Sur sa couverture un gros titre "La tyrannie des clichés" et la photo d’un homme (supposé musulman) dont le visage est recouvert d’autocollants qui le stigmatisent : "islamiste", "terroriste", "suspect", "djihadiste". Le pauvre…

J’ai pensé, pour faire œuvre charitable, envoyer ce magazine aux talibans pakistanais et afghans, aux djihadistes irakiens et syriens, aux "shehab" somaliens, aux combattants de Boko Aram, aux familles de MM. Merah et Nemouche. Il faudrait des centaines de milliers d’exemplaires. Ce n’est pas dans mes moyens. Je vais donc me contenter d’envoyer quelques "Courriers de l’Atlas" aux conducteurs des voitures-béliers de Corbeil-Essonnes. Si, bien sûr, je trouve leur adresse.

Et n'oubliez pas : le A-book de Benoît Rayski, Le gauchisme, cette maladie sénile du communisme, est toujours disponible à la vente sur Atlantico éditions : 

Le gauchisme, cette maladie sénile du communisme

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