C'est la guerre des crèches : qui a peur du petit Jésus ?<!-- --> | Atlantico.fr
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Noël approche et les crèches commencent à apparaître, au grand dam de certains.
Noël approche et les crèches commencent à apparaître, au grand dam de certains.
©Reuters

Non, il n'est pas né le divin enfant !

Noël approche. Et enflamme quelques passions. Celles des demeurés de l'anticléricalisme.

Benoît Rayski

Benoît Rayski

Benoît Rayski est historien, écrivain et journaliste. Il vient de publier Le gauchisme, maladie sénile du communisme avec Atlantico Editions et Eyrolles E-books.

Il est également l'auteur de Là où vont les cigognes (Ramsay), L'affiche rouge (Denoël), ou encore de L'homme que vous aimez haïr (Grasset) qui dénonce l' "anti-sarkozysme primaire" ambiant.

Il a travaillé comme journaliste pour France Soir, L'Événement du jeudi, Le Matin de Paris ou Globe.

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Ici et là on voit, on veut voir, pousser des crèches dans des endroits, qui, en théorie, ne sont pas prévus pour ça. Tel est le cas à Béziers, à la Roche-sur Yon et dans d’autres villes. Certains des maires et des élus à l'origine de ces initiatives le font par bravade et provocation. D'autres par foi ou par attachement à une tradition somme toute anodine et charmante. Des associations des libres penseurs (activement noyautées par le Front de Gauche) s'en indignent et protestent contre cette offense faite à Sainte Laïcité.

Prise à la lettre la loi instaurant la séparation de l’Église et de l’État semble leur donner raison. Et alors ? Il y a bien une loi et des décrets interdisant de s’allonger sur les pelouses dans les parcs et les jardins ! Tout le monde s'allonge sur les pelouses sous le regard impuissant des gardiens, qui, de temps en temps, font quand même le service minimum avec leur sifflet. Il y a bien des décrets prévoyant des pénalités pour les piétons qui traverseraient la chaussée en dehors des passages qui leur sont réservés. Et alors ? Tout le monde traverse sans être verbalisé.

Les libres penseurs sont aujourd’hui une petite secte survivante de l’époque du combat anticlérical. Et leur pensée est tout sauf libre. Car bouffer du curé est aujourd’hui un triste et pathétique anachronisme. De surcroît il n' y a rien à se mettre sous la dent : les curés sont devenus très maigres... Les libres penseurs ne voient pas les mosquées qui poussent autrement  plus vite que les crèches. D'ailleurs ils ne sont certainement pas loin de penser qu’Allah est grand et que Jésus est petit. C'est pourquoi ils font la danse du ventre devant ceux qui font la danse du scalp autour des églises.

Pas besoin d’être catholique pour aimer les crèches. Elles font depuis toujours partie du paysage français au même titre que les églises, les chapelles, les cathédrales et les calvaires. Elles sont belles et touchantes dans l'hommage qu'elles rendent à la maternité et à la naissance. A une époque où les femmes en prennent plein la gueule puisque selon certains elles ne sont pas les égales des hommes c'est un beau message. En plus – ne négligeons rien - les crèches rappellent que selon une expression légère, Jésus est né de mère juive et de père inconnu (j’espère ne choquer personne)...

Il convient de regarder les choses en face et de les nommer. Si il y a de plus en plus d’initiatives pour installer des crèches de la Nativité, c'est en réaction à la multiplication des mosquées sur notre sol.  Prudentes, les associations catholiques se refusent à le dire. Mais telle est la vérité. Il y a donc – pourquoi le nier ? - un match crèches-mosquées. Que les plus belles gagnent ! Des considérations esthétiques m’amènent à parier sur les crèches. Sur ce, Joyeux Noël à tous ! Aux Chrétiens, aux Juifs, aux Musulmans, aux Bouddhistes et même aux libres penseurs.

Et du même auteur : Le gauchisme, maladie sénile du communisme, Benoît Rayski, (Atlantico éditions), 2013. Vous pouvez acheter ce livre sur Atlantico Editions.

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