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Les jeux videos expliqués 
à ma grand-mère
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Peur

Pas de panique : certains jeux sont, en effet, réservés à un public averti. Il suffit de faire attention à la signalétique sur la boite.

Pierre De Beauvillé

Pierre De Beauvillé

Pierre de Beauvillé est consultant éditorial, auteur et essayiste. Il a publié le Guide des cultures ados à l'usage des adultes (Dangles, mai 2011).

 

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En cette rentrée plusieurs jeux vidéos (dont les très attendus Gears of War 3 et Dead Island) sont estampillés d’un gros carré rouge « 18 ». Cela signifie qu’ils sont déconseillés aux mineurs en vertu de la signalétique européenne PEGI (Pan European Game Information). Ce label donne, sur tous les boitiers, deux informations : la tranche d’âge recommandée  (3, 7, 12, 16, 18 ans) d’une part, le contenu d’autre part : violence, grossièretés, peur, références au sexe, à la drogue, discrimination raciale, jeux de hasard, jeux en ligne.

Certains jeux font polémique 

Une catégorie particulière de jeux, les FPS (first person shooter, ou jeu de tir en vue subjective) est souvent cataloguée «18 » ainsi en raison du niveau de violence : sang qui gicle, atmosphères effrayantes, cris de douleurs, dialogues durs, armes destructrices etc. Les FPS sont régulièrement au centre de polémiques médiatiques qui surgissent suite à des massacres de masse : Columbine aux USA en 1999, Erfurt en Allemagne en 2002, et tout récemment la tuerie d’Utoya en Finlande. La violence de ces jeux est accusée d’ouvrir la voie à une violence réelle. Mais rien n'a jamais été prouvé Les jeux vidéo deviennent alors les boucs émissaires commodes de faits de société qui font peur et qui s’expliquent en vérité par de nombreux facteurs différents. Faut-il donc s’alarmer, ou même interdire ces jeux ou laisser-faire ?  

Responsabilité de chacun

Imagine-t-on un parent offrir à son ado de 14-15 ans un film X ? A priori, non, et d’ailleurs on a du mal à en trouver dans les rayonnages des grandes surface type Fnac ou autres. Les jeux vidéo réservés aux plus de 18 ans, ou plus de 16 ans se trouvent dans les rayonnages standards, au milieu des autres. Ils ne sont pas à part et la signalétique PEGI n’est pas contraignante : elle est imposée aux éditeurs, mais non aux magasins. Aucun vendeur regarde si  votre enfant achète un jeu qui n’est pas destiné à sa tranche âge et risque de le choquer. Chacun est donc placé devant sa responsabilité et agira en fonction des valeurs familiales et éducatives qui sont les siennes.

Trier le bon grain de l’ivraie
De façon générale, comme pour le cinéma ou la télévision, la violence, les allusions sexuelles, le parler cru, les brutes épaisses armées jusqu’aux dents et femmes bien roulées sont les ingrédients d’une recette marketing qui marche. Pour ne pas sombrer dans la parano, on peut s'informer via la presse spécialisée et, bien sûr,  se référer au classement PEGI (Pan European Game Information) disponible en ligne.
Comme de bons polars
Il ne faut pas non plus tomber dans la caricature. Certains jeux déconseillés aux moins de 16 et 18 ans sont simplement « pour adulte » : ils sont réalistes, sombres, profonds; l’intrigue est complexe, l’univers graphique recherché, l’humour subtil, le scénario « béton ». Ils ont donc toute leur place dans votre salon, à l’instar d’un bon polar, et l’on prendra soin d’accompagner ses ados les plus mûrs dans leur pratique. Le jeu GTA IV est un bon exemple de ces véritables jeux-œuvres, rares pépites dans un monde de brutes !

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