Opéra : un "Barbier" qui a du coffre<!-- --> | Atlantico.fr
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"Le Barbier de Séville", de Rossini, est modernisé.
"Le Barbier de Séville", de Rossini, est modernisé.
©Reuters

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Damiano Michieletto revisite un grand classique de l’opéra de Rossini dans un tourbillon de couleurs et de mouvements.

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A Séville, au 18e siècle, Figaro, le barbier roublard, va aider le comte Almaviva à ravir le coeur de la belle Rosine à son tuteur tyrannique et cupide. Cet opéra-bouffe, inspiré de la pièce de Beaumarchais, a été composé en quelques semaines par Rossini, qui a emprunté ouverture et airs à ses propres ouvrages, sérieux comme comiques.

Points forts

- Bar à tapas, voiture de "cachou", linge aux fenêtres, bermudas, chapeaux de paille… L’opéra de Rossini est magnifiquement transposé dans l’Espagne contemporaine. Damiano Michieletto réussit, avec une mise en scène actuelle et survitaminée, dans laquelle les gags se succèdent sans aucun temps mort, à ne pas cependant parasiter la musique.

- Il faut dire qu’il est bien aidé par une distribution sans faille : que ce soit Dalibor Jenis en Figaro, Karine Deshayes en Rosine, René Barbera en comte Almaviva, Carlo Lepore en Bartolo …tous donnent vraiment d’eux-mêmes et font preuve d’un entrain et d’un talent qui nous ravissent.

- Ils circulent à travers un immeuble en coupe qui tourne sur lui-même, offrant au regard tantôt sa façade, tantôt ses chambres, tantôt ses escaliers; dévoilant ainsi l’intimité de ses habitants. Ce décor, qui peut évoquer les maisons de poupée de notre enfance, est une prouesse technique et théâtrale. On court dans les escaliers, cela grouille de vie, c’est un tourbillon, qui colle parfaitement à l’esprit de l’oeuvre et qui demande aux chanteurs de réaliser une vraie performance physique.

- La direction musicale de Carlo Montanard n’est pas en reste : il parvient, dans l’ouverture, à faire sonner l’Orchestre de Paris avec un luxe de nuances qui nous met en excellente condition pour attaquer le Premier acte.

Points faibles

Peut-être, pour les puristes, cette mise en scène, dans le finale du premier acte, où Rossini mêle tous les styles et enchaine avec une virtuosité stupéfiante duo, trio, quintette et sextuor, est un peu excessive et donne le tournis; mais le spectateur, sous le choc, a l’entracte pour reprendre ses esprits...

En deux mots...

Revisiter un grand classique dans un tourbillon de couleurs et de mouvements ne se boude pas. Et cette production nous permet de savourer pleinement l’incroyable verve et la gaieté juvénile de Rossini.

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Vous en ressortirez plein d’optimisme et de vitalité !

Infos & réservation

"Le Barbier de Séville", de Rossini, opera de Paris, place de la Bastille, 75011 Paris. Tél. : 08 92 89 90 90 ; http://operadeparis.fr ; jusqu’au 3 Novembre à 19H30.

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