J’aime ma boîte (en latex)… L’affiche SM qui faisait peur aux annonceurs mais qui attirait les médias <!-- --> | Atlantico.fr
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L'affiche utilisée pour la promotion de l'opération "J'aime ma boîte" a créé une forte polémique.
L'affiche utilisée pour la promotion de l'opération "J'aime ma boîte" a créé une forte polémique.
©Capture d'écran

Et schlac !

Selon Le Figaro.fr, (dans un article publié ce samedi 20 septembre) l'affiche utilisée pour la promotion de l'opération "J'aime ma boîte" a créé une forte polémique et fait perdre à l'organisation ses sponsors. Cette opération qui vise à promouvoir l'image de l'entreprise et rapprocher les salariés et les entrepreneurs est organisée par Sophie de Menthon, présidente du mouvement Ethic.

Sophie de Menthon

Sophie de Menthon

Sophie de Menthon est présidente du Mouvement ETHIC (Entreprises de taille Humaine Indépendantes et de Croissance) et chef d’entreprise (SDME).

Voir la bio »

Atlantico : Selon Le Figaro, l'affiche "J'aime ma boîte", qui montre une femme en combinaison de latex rouge avec son fouet pour clamer "non je ne suis pas maso...", aurait découragé les annonceurs de cette journée de promotion que vous organisez depuis 10 ans (voir ici). Confirmez-vous cette information ?

Sophie de Menthon : Je tiens à préciser que je n'ai pas perdu mes partenaires, ils seront tous là pour l'évènement. La BNP Paribas, quant à elle, a mis fin à sa présence pour des raisons internes. Néanmoins, elle participe d'une belle manière. Elle offre 22 kilomètres de vitrine en France d'espace d'affichages pour les entreprises locales pour faire leur promotion.

Pourquoi avoir choisi cette affiche provocante ?

Malheureusement pour que les médias reprennent l'information ! Généralement, ce qui se passe de bien dans une entreprise est supplanté dans les médias par les mauvaises nouvelles. L'idée était d'attirer l'attention pour dire qu'on peut aimer son entreprise en France sans avoir une relation sado-maso avec son chef ou ses collègues.

Comprenez-vous la polémique suscitée par cette affiche ?

Cette femme sur l'affiche ne se pose pas en victime ! C'est un clin d'oeil, avec sa cravache et son cartable ! elle a beaucoup fait sourire et heureusement surtout les femmes. Lorsqu'on dit aimer son entreprise en France, on passe pour un masochiste. Il est inimaginable de bien s'entendre avec ses supérieurs, de se sentir bien à son travail, d'apprécier la vie de sa boîte, c'est syndicalement incorrect...
Bien sur je m'attendais à une réaction fondée tous les poncifs qui n'ont pas lieu d'être ! le politiquement correct avait quelquechose à se mettre sous la dent, voila ....

Le slogan de cette année "J'assume " vise à sortir des courants de pensée négative. Clamer qu'on apprécie son entreprise  c'est conforter les 70% des salariés français qui se sentent bien dans leur boite. Cette exclamation nous a été inspirée par le Premier ministre qui a dit "J'aime l'entreprise", lui aussi il a fallu qu'il assume de dire ça, c'est un comble que certains l'aient perçu comme scandaleux.

En même temps, n'est-ce pas une façon de donner raison à ceux qui ne voient le rapport à l'entreprise que dans la douleur ? L'image ne vient-elle pas contredire le texte ?

L'image interpelle et la dénégation de ce que montre l'image : NON JE NE SUIS PAS MASO dit bien au contraire qu'il n'y a pas de douleur à travailler dans une entreprise. C'est un rappel à une certaine réalité du terrain, même s'il ne faut pas nier que certains se sentent victimes et si certains cas sont douloureux, ce sont des exceptions. Cessons de tout dramatiser.

Regrettez-vous cette affiche ?

Non, je ne regrette pas cette affiche qui donne l'occasion de s'expliquer et de faire parler de la Fête des Entreprises ! En publicité on le sait les campagnes sont parfois "choquantes" pour interpeller, c'était l'objectif. Personne ne peut  se sentir visé ou vexé par cette caricature.

Dès le départ nous avions prévu une affiche "officielle". Notre" maitresse femme" n'est parue que dans le magazine STYLIST qui s'adresse à des femmes qui voient la mode et les choses au second degré avec un certain humour ... la femme dominatrice représentée dans cette pub n'est pas la femme exploitée et victime que l'on nous" vend"  systématiquement, et tant mieux...

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