Les pires conseils nutritionnels de l’été<!-- --> | Atlantico.fr
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L'été est souvent la période où l'on tend à changer nos comportements et nos habitudes alimentaires
L'été est souvent la période où l'on tend à changer nos comportements et nos habitudes alimentaires
©Flickr/NickNguyen

Conseils pas très minceur

La saison estivale nous invite (insidieusement) à changer nos comportements et nos habitudes alimentaires, avec parfois un certain manque de lucidité sur leur réalité nutritionnelle. Manger des salades, se rafraîchir avec une glace, pourquoi pas... Mais une demi-heure de trempette par jour n'a jamais déchargé personne de manger correctement.

Béatrice  de Reynal

Béatrice de Reynal

Béatrice de Reynal est nutritionniste Très gourmande, elle ne jette l'opprobre sur aucun aliment et tente de faire partager ses idées de nutrition inspirante. Elle est par ailleurs l'auteur du blog "MiamMiam".

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Il n'y a pas que les fleurs qui fleurissent l’été : les conseils nutritionnels ou diététiques sont légion, le plus souvent de bon sens, mais parfois, empreints d'inepties. 

Par exemple, l'idée que les habitudes "grillades/salades" soient l'étalon d'une alimentation saine. C'est bien tout le contraire : d'abord parce que ce mode de cuisson relève plus de l'incinération, produisant des goudrons très délétères pour la santé, parce que cancérigènes. De plus, les mets qui subissent ce mode de cuisson sont des produits trop gras, trop riches de graisses saturées, et qu'un tel traitement ira encore aggraver les effets néfastes pour le poids et pour la santé. 

>>> Lire également sur le sujet Ce qu'il faut savoir sur le barbecue pour ne pas s'intoxiquer 

Saucisse, merguez, boudin et autres côtelettes de n'importe quelle espèce représentent des aliments trop gras au quotidien. 

Se rabattre sur les salades ? Pourquoi pas, mais pas n'importe quelle salade. Les crudités, certes, sont recommandées à gogo. Mais ne vous abreuvez pas d'huile, et encore moins d'huile d'olive, comme si elle donnait une absolution nutritionnelle. L'huile d'olive n'est ni légère, ni "bonne pour la santé". Elle n'est pas néfaste. Mais elle ne guérit rien, et apporte - comme les autres - 900 Kcalories pour 100 g. Attention donc.

Boire beaucoup 

C'est bien sûr bon pour la santé. Nous sommes bien d'accord. L'eau est recommandable, certes. Mais les sodas, les boissons sucrées, les sirops et bières ne peuvent être consommées ad libitum. 

Boire glacé

Les glaçons donnent l'impression de fraîcheur. Certes. Mais si vous souhaitez réduire votre température corporelle, deux conseils : se baigner dans une eau plus fraîche, sans à-coup. Ou boire chaud. Contrairement à ce que l'on croit, les boissons chaudes comme le thé ou les infusions sont de bien meilleurs réfrigérants que les boissons fraîches, en ce qu'elles provoquent une légère transpiration qui permet d'évacuer très efficacement les calories excessives.  Ce n'est pas pour rien que les peuples du désert boivent des thés ou des cafés brûlants dans le désert. Très désaltérants, diffusant leur eau rapidement au cœur des cellules, elles sont facteurs de réhydratation les plus pertinents. 

Les glaces

Le grand plaisir de l'été. Elles sont fondantes, certes, et toutes pleines de bulles d'air. Pour autant, elles ne sont pas légères. Mais attention : il y a là un piège qui s'établit d'année en année. Les glaces de type "américaine", comme Haegen d'Hazs, Ben&Jerrys ou MacDo cachent bien leur jeu. A base de de beurre concentré et de sirop de glucose, elles sont deux à trois fois plus grasses et sucrées que la bonne vieille glace vanille à la française. Ainsi, un petit pot de ces glaces apportera 250 Kcalories quand on aura l'impression d'avoir eu une petite douceur passagère en bouche. Préférez les sorbets ou, mieux, les granités (un coulis de fruits versé sur de la glace pillée).

Le rosé

 Le bât blesse précisément à l'apéro, moment festif et de partage qui tend à être quotidien durant les vacances.  Le conseil de choisir le rosé à toute autre boisson alcoolisée peut faire oublier que ce vin est comme les autres : alcoolisé. Et l'alcool - surtout lorsqu'il fait chaud - est mauvais conseil. Il induit une hypoglycémie qui, avant de nous faire tituber, nous ouvre grand l'appétit. Ainsi, un repas arrosé sera toujours 50%, 75 % ou 100 % plus copieux et dense que sans alcool. Prenez garde à ne pas tomber dans ce piège. Un conseil ; attendez le coucher du soleil pour la première gorgée s'il y en a une, et vraiment : limitez votre consommation d'alcool.

A nous les brunchs

Pour qui se lève tard, le brunch peut être une bonne solution, en condensant le petit-déjeuner et le déjeuner. Mais à condition que les couche-tard n'y voient pas l'occasion d'un repas supplémentaire dans la journée. Combien voit-on en consultation, de ces vacanciers qui ont passé tout l'été à bruncher, déjeuner à 15h, dîner à 21, et souper à 3 h du matin ? A multiplier les prises alimentaires, on multiplie aussi les quantités de sucre, de gras et de calories. 

Un conseil pour finir : gardez votre bon sens. Une demi-heure de nage ne peut pas induire des besoins caloriques supplémentaires si vous passez le reste de la journée à dormir au soleil. Et même s'il nous faut de l'énergie pour lutter contre la chaleur, ce mode de vie n'augmente pas significativement nos besoins caloriques de la journée. Il faut raison garder, même l'été !

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