Impréparation, Improvisation, etc... Abécédaire de la bêtise de gauche<!-- --> | Atlantico.fr
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La bêtise n'est ni de gauche ni de droite bien sûr, mais la bêtise de gauche est inégalable. En voici un abécédaire
La bêtise n'est ni de gauche ni de droite bien sûr, mais la bêtise de gauche est inégalable. En voici un abécédaire
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Bonnes feuilles

La bêtise n'est ni de gauche ni de droite bien sûr, mais la bêtise de gauche est inégalable. Depuis mai 2012, le pouvoir lui donne des ailes. "Elle ose tout" comme disait Audiard. Extrait de "La bêtise de gauche - Abécédaire", publié chez Plon (2/2).

Joséphine  (pseudonyme)

Joséphine (pseudonyme)

Des années de militantisme et un passage en cabinet ministériel ont fini par convaincre Joséphine, dégoûtée, qu'il était temps de faire l'abécédaire de la bêtise de de gauche.

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Impréparation

On le voyait venir bien avant les municipales. A la veille du premier tour, à l’annonce de la défaite de la gauche, on ne parlait déjà plus que de ça. Au lendemain du vote, c’était une certitude. Au soir du second tour, une évidence. Et pourtant, dès le jour suivant, François Hollande donne l’impression qu’il vient juste de comprendre qu’il faut changer de Premier ministre.

Mais qui mettre à la place du maire de Nantes ? semble s’interroger le Président. Il bouscule un peu son agenda, déplace tel ou tel, et on comprend, sidérés, qu’il hésite. Tous les journalistes qui spéculaient sur le nom du nouveau chef de gouvernement en sont pour leurs frais. En fait, Hollande n’avait pas choisi. On doit même se demander s’il y avait sérieusement réfléchi.

En tout cas en ce lundi, lendemain de débâcle électorale pour la gauche, il commence par proposer le job à Le Drian, le ministre de la Défense, qui refuse… C’est donc qu’il ne lui en avait pas parlé avant, ou qu’il n’avait pas écouté sa réponse, ou que l’idée vient juste de jaillir dans son cerveau. Ou encore, hypothèse la plus optimiste, qu’il veut jouer avec les nerfs de Valls. Au risque de passer pour un amateur.

Après le maire de Nantes, le maire de Lorient ! Car enfin qui est Jean-Yves Le Drian, à part un élu local ? Ce n’est pas son bref passage au secrétariat d’Etat à la Mer en 91-92, dans l’inoubliable gouvernement Cresson, puis ses vingt-deux mois comme ministre de la Défense qui lui donnent une stature nationale. De quel message, de quel espoir, de quel renouveau aurait-il été porteur ? Le Drian à Matignon, c’est comme un lendemain de gueule de bois sans citrate de bétaïne. C’est ajouter la déprime à la défaite.

Il refuse donc, et c’est Valls qui arrive. Deuxième choix du Président. Il y a mieux comme lancement pour partir à la reconquête des Français.

Improvisation

Deux fois en l’espace de quelques mois, François Hollande a trouvé du temps dans son agenda surchargé pour se rendre chez Jamel Debbouze assister à ses concours d’improvisation.

Chaque fois, la visite est gardée secrète. Puis, comme il ne faut pas gâcher, une vidéo est mise en ligne sur le site de l’Elysée. Que va faire Hollande dans ces spectacles ? De la com bien sûr, mais pas seulement.

Mettons-nous une seconde à sa place. Rien dans sa vie ne l’a préparé à être président de la République. Pour lui, l’improvisation est permanente. Chaque jour, c’est la finale à Trappes avec Jamel et ses amis.

Au dîner du CRIF, par exemple, il improvise une blagounette sur celui qui n’est alors que le ministre de l’Intérieur (et des Cultes). « Manuel Valls, il part en Algérie je crois, ah non, il en revient… sain et sauf j’espère, c’est déjà ça. » Catastrophe. Rires dans la salle bien sûr, mais consternation en Algérie. De la mauvaise impro. On ne se moque pas des Maghrébins au dîner du CRIF, Jamel a dû lui expliquer.

Il faut donc rendre hommage à la conscience professionnelle de François Hollande. Les concours d’improvisation, pour lui, c’est de la formation continue.

Extrait de "La bêtise de gauche - Abécédaire", de Joséphine (pseudonyme), publié chez Plon, 2014. Pour acheter ce livre, cliquez ici.

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