Tempête solaire, l’énorme catastrophe à laquelle nous avons échappée en 2012 et les leçons que nous aurions tout intérêt à en retenir<!-- --> | Atlantico.fr
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Les tempêtes solaires peuvent avoir des effets graves sur les appareils électriques de notre planète.
Les tempêtes solaires peuvent avoir des effets graves sur les appareils électriques de notre planète.
©Capture écran

On a eu chaud

Coupures de courant, ruptures des communications satellitaires, dysfonctionnements des GPS : les effets sur Terre des tempêtes solaires, proches des impulsions électromagnétiques, sont bien réels... Il y a peu, le businessman Paul Singer s’est d'ailleurs dit terrorisé par l’éventualité qu’une telle impulsion détruise le monde.

C’est sa plus grande peur, celle qu’il redoute par dessus tout. Dans une lettre, Paul Singer, un multimilliardaire américain qui a créé en 1977 le fonds d’investissement américain Elliott Management, fonds qu’il préside actuellement, l’entrepreneur explique qu’il est effrayé, terrorisé même, par l’idée qu’une impulsion électromagnétique puisse un jour détruire le monde tel qu'il le connait actuellement.

Une information surprenante, révélée le 29 juin par le site du Financial Times, qui assure avoir pu consulter ladite lettre, qualifiée de "privée" par le site, et que l’auteur a refusé de commenter lorsque son contenu a fuité dans la presse.

"Même une terrible guerre nucléaire, sauf dans sa forme la plus terrible, n’aura que des conséquences ‘relativement’ localisées [...]. En revanche, les dégâts associés avec une EMP - une impulsion électromagnétique - c’est une toute autre histoire" assure celui qui est â la tête d’une entreprise redoutée par de nombreux Etats.

Dans la lettre, il explique comment une perturbation engendrée par une éruption solaire - dont les effets sur terre sont relativement similaires aux effets d’une impulsion électromagnétique artificielle - "pourrait causer des perturbations graves dans le système électrique, pouvant même engendrer des coupures de courant qui durerait plusieurs mois, voire plus, et auraient à terme des conséquences inimaginables". Pessimiste, il souligne également "qu’il n’y a aucune façon d’arrêter une impulsion électromagnétique naturelle".

Une conclusion que partage largement Frédéric Decker, météorologue et géographe interviewé par Atlantico.fr au début du mois de juin, quelques jours avant que ne se produise une tempête solaire : il n’y a "pas grand-chose à faire en cas d’orage électromagnétique, si ce n’est se préparer à réparer les dégâts possibles, et renforcer les équipes dans les domaines de l’électronique et de l’électrique pour réparer au plus vite ce qui doit l’être". 

En effet, les tempêtes solaires, appelées également "orages électromagnétiques" peuvent perturber, tout comme les impulsions électromagnétiques artificielles, les transmissions radioélectriques terrestres et provoquer l’apparition d’aurores polaires à des latitudes très basses.

Ainsi, "le 10 mars 1989, le réseau électrique du Québec a montré d’importants dysfonctionnements suite à une tempête solaire deux jours plus tôt. Une grande partie de la province canadienne s’était retrouvée dans le noir durant 9 heures. Les communications satellitaires pouvant être rompues, les GPS, téléphones mobiles et appareils de guidages des avions ou des bateaux subissent alors de nombreux dysfonctionnements. Des modifications de trajet deviennent alors nécessaires", expliquait alors le spécialiste.

Des conséquences qui, si elles avaient lieu à l’échelle mondiale suite à une éruption solaire importante, légitiment largement la peur de Paul Singer.

Lu sur FT.com

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