Comment repérer et éviter les arnaques quand vous réservez vos vacances à la dernière minute<!-- --> | Atlantico.fr
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Plouf les vacances !
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©Reuters

Trop belle affaire

Alors que de nombreux hôtels affichent "complet", d'autres offres – notamment sur le web – proposent encore des prix cassés. Même si les bonnes affaires existent (un peu) en été, le plus souvent la proposition alléchante cache quelque chose qui l'est beaucoup moins.

Sophie  Florval

Sophie Florval

Sophie Florval est courtière en voyage et fondatrice d'Addict Concierge

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Atlantico : Les offres de dernières minutes fleurissent en ce début d'été, parfois à des prix encore très attractifs. Mais réserver un voyage au mois de juillet à un prix bradés, à un moment où beaucoup de destinations affichent complet, n'est-ce pas le risque de devoir se contenter du "rebut" ? 

Sophie Florval : Il est bien sûr encore possible de trouver des offres intéressantes. Mais, période estival oblige, ce qui va rester est par définition ce qui se vend le moins bien. Il faut donc faire attention à deux cas de figure très fréquents : primo, les hôtels qui – dans le cadre de séjours balnéaires – sont vraiment très éloignés des plages ; secundo, les hôtels proches des aéroports, ce qui est un grand classique. Ce sont souvent les deux types d’établissements hôteliers qui se remplissent le moins vite. Ce n’est pas une arnaque en soi car c’est généralement indiqué, mais c’est un cas fréquent en cette période de l’année qui justifie le prix bas.

Quels sont les signes les plus visibles que l'offre de dernière minute que nous avons sous les yeux sera au mieux décevante, au pire une arnaque ?

Un faux prix bradé, ou une arnaque, c’est d’abord une offre qui paraît beaucoup trop alléchante. Quand on est dans le vraiment dérisoire – comme une semaine "all inclusive" au Maroc en été pour 200 euros, ce qui est juste impossible dans la réalité, même dans un club modeste – c’est forcément que quelque chose ne va pas. Soit l’hôtel ne correspondra pas aux photos, soit l’endroit n’aura réellement aucun intérêt. Autre conseil : se méfier des offres très visibles, avec des publicités qui clignotent, qui affichent de manière voyante "dernières places"… Quand la présentation est grossière, il faut être très attentif.

Y a-t-il aussi des arnaques plus subtiles (le "surbooking" par exemple, où l’on se retrouve à l’arrivée dans un autre hôtel que celui réservé) ? Comment les repérer, si c'est possible ?

Le problème du "surbooking" c’est qu’il n’est malheureusement pas considéré comme une arnaque. C’est juste quelque chose qui peut être tout à fait régulièrement prévu dans le contrat, sous réserve effectivement que l’on vous fasse une autre proposition. C’est donc très difficile de savoir si vous allez être concerné car sur une offre donnée, vous ne saurez pas jusqu’à la fin combien l’agence a vendu de séjours. C’est donc plutôt un risque à accepter, et c’est évidemment très fréquent en période estivale. Si vous voulez donc absolument éviter cette situation, il faut être encore plus vigilant à ce moment de l’année.   

Y a-t-il des destinations "sensibles" plus risquées en termes de prestations de dernière minute en cette période de l'année ?

Les destinations sensibles sont celles sur lesquelles on doit de toute façon être attentif le reste de l’année, c'est-à-dire principalement le Maghreb. Bien sûr, il faut pas généraliser et il est tout à fait possible de partir au Maroc ou en Tunisie en dernière minute dans de très bonnes conditions. Mais rappelons que les "étoiles" des hôtels correspondent à des normes locales qui ne sont pas les mêmes qu’en France. A contrario, si vous partez sur une destination qui est moins courante en été, comme un séjour en chalet dans les Alpes, les offres de dernières minutes et les prix bas se justifiant assez naturellement, il y a très peu de risques, et c’est là que se trouveront les meilleurs plans.   

Si l'on est face à une arnaque ou un séjour qui ne correspond manifestement pas à ce qui a été acheté, comment se retourner rapidement ? Le côté "dernière minute" garantit-il une protection équivalente pour le consommateur ?

Le fait de réserver à la dernière minute entraîne souvent comme contrainte d’avoir un séjour qui ne sera pas remboursable, ni modifiable. Il y aura donc moins de flexibilité en cas de déception. C’est pour cela qu’il faut d’autant plus être vigilant. Il peut donc être utile de se couvrir avec une assurance voyage en plus. Après, en cas de défaut évident du programme annoncé, il sera possible de se retourner, mais là encore, l’aspect "non remboursable" risque de compliquer les choses.

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