Non à l’interdiction des drapeaux étrangers ! Nous en voulons plein et voici lesquels...<!-- --> | Atlantico.fr
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Christian Estrosi a décidé d'interdire les drapeaux étrangers dans sa ville le temps du Mondial.
Christian Estrosi a décidé d'interdire les drapeaux étrangers dans sa ville le temps du Mondial.
©Reuters

Hissons les couleurs !

Les drapeaux ça peut être très joli. Et, à bien y réfléchir, nous n'avons que l’embarras du choix.

Benoît Rayski

Benoît Rayski

Benoît Rayski est historien, écrivain et journaliste. Il vient de publier Le gauchisme, maladie sénile du communisme avec Atlantico Editions et Eyrolles E-books.

Il est également l'auteur de Là où vont les cigognes (Ramsay), L'affiche rouge (Denoël), ou encore de L'homme que vous aimez haïr (Grasset) qui dénonce l' "anti-sarkozysme primaire" ambiant.

Il a travaillé comme journaliste pour France Soir, L'Événement du jeudi, Le Matin de Paris ou Globe.

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Ceci est une pétition contre la décision de Christian Estrosi d'interdire les drapeaux étrangers dans sa ville le temps du Mondial (et peut être plus longtemps). Certains subodorent que le maire de Nice ne voulait en fait interdire qu’un seul drapeau. Celui qui a flotté lors des débordements qui ont suivit les matchs joués par l’Algérie au Brésil. Mais l'arrêté du maire de Nice est bien rédigé au pluriel : "drapeaux étrangers".

Et là, amis que nous sommes de la diversité et de l’amour entre les nations, force nous est de crier "halte !". Car des drapeaux étrangers nous en voulons. De toutes les couleurs. De tous les pays. Des avec du rouge. Des avec de l’orange. Des simples. Des tarabiscotés. Des avec des aigles. Des avec des lions. Des qui nous permettent de penser que nous avons de nombreux amis.

Nous souhaitons voir fleurir en France le drapeau britannique à chaque anniversaire de la reine d'Angleterre que nous aimons beaucoup plus que notre président. Nous désirons, à chaque commémoration du Débarquement, voir flotter la bannière étoilée des Etats-Unis d’Amérique. Nous réclamons que le drapeau allemand soit hissé partout dans notre beau pays à chaque fois (et c’est souvent) qu’Angela Merkel marque un but contre François Hollande.

Nous exigeons que le même traitement soit accordé au drapeau russe lors de l’anniversaire de la bataille de Stalingrad même si des nouvelles attristantes nous parviennent de ce pays où la Douma a voté l’interdiction des culottes en dentelle ce qui promet d’intéressants contrôles policier. Nous voulons que poussent des forêts de mâts avec le drapeau italien car c’est en Italie qu’est la Toscane, terre bénie des Dieux. Nous réclamons une présence permanente pour le drapeau polonais simplement parce que la Pologne c’est la Pologne et que ça ne souffre aucune discussion.

Nous ne sommes pas non plus insensibles à l’esthétique de certains drapeaux. Le cèdre du Liban. La feuille d’érable du Canada. Le blanc et le bleu du drapeau israélien car ces deux couleurs sont ce qu’il y a de plus chic. Nous aimons aussi les motifs du drapeau haïtien gentiment naïfs comme les tableaux qui viennent de cette île. Et enfin le drapeau bleu blanc rouge. Mais c’est pas étranger ça ! Un peu quand même s’il on en juge par le comportement de certaines personnes en certains lieux et à certains moments. Pour ceux qui chercheraient à savoir pourquoi un drapeau, dont il a été beaucoup question ces derniers jours, ne figure pas dans cette liste qu’ils sachent qu’il ne s’agit pas d’un oubli mais d’un choix délibéré...

A lire du même auteur : Le gauchisme, maladie sénile du communisme, Benoît Rayski, (Atlantico éditions), 2013. Vous pouvez acheter ce livre sur Atlantico Editions.

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