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Avec ces Bleus, le meilleur est à venir !
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Carnet d'un fou du foot

Les Bleus se sont inclinés hier face à la bien plus expérimentée équipe allemande, mais leur aventure ne fait que commencer. La page calamiteuse de 2010 est bel et bien tournée, et les Français peuvent maintenant tourner leur regard vers l'Euro 2016.

Vincent Roger

Vincent Roger

Né en 1969, élu de Paris de 2008 à 2020, conseiller de plusieurs ministres, Vincent Roger a été délégué spécial de la région Île-de-France aux Jeux olympiques et paralympiques de 2017 à 2021.

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De miracle, il n'y en a pas eu au Maracana. Le match d'hier soir avait un vague goût de la demi-finale perdue contre l'Allemagne en 1986. Rencontre durant laquelle nous avions territorialement dominé tout en restant stériles. Le remake que nous venons de vivre n'a donc rien à voir avec Séville 82. Hier, point de panache, point d'éclat et au final point de discussion. Les deux équipes ne se sont pas transcendées. Mais à la fin, comme d'habitude, c'est l'Allemagne qui gagne. Les joueurs de la Mannschaft n'ont pas été fulgurants, ils se sont contentés d'être pragmatiques pour ne pas dire cyniques.

Trois raisons expliquent cette nouvelle défaite.

Premièrement, la France n'a pas su relever le défi physique allemand. Ensuite, le choix de Joachim Löw de restructurer sa charnière centrale fut excellent. Enfin, le gardien germanique Neuer a une nouvelle fois prouvé qu'il était à la hauteur de son statut, celui de meilleur gardien du monde.

Les joueurs français sont frustrés, et nous avec. Cependant, pouvons -nous avoir des regrets ? Je ne le crois pas. Au lendemain de Séville, nous avions des regrets - d'ailleurs éternels-, mais pas ce matin. Avant ce Mondial, la sélection française était en gestation. Au Brésil, une équipe est née. Elle doit maintenant grandir. Deschamps a raison de déclarer qu'il nous a manqué "Pas Grand Chose". Mais ce "PGC" a un nom : l'expérience. À ce niveau de la compétition, c'est essentiel. C'est vital. L'Allemagne va disputer sa quatrième demi-finale d'affilé alors que la France vient juste de jeter aux oubliettes de l'histoire sa calamiteuse campagne de 2010. En cumulé, l'équipe allemande alignée hier soir possédait 75 marches de plus que le onze tricolore en phase finale d'une Coupe du Monde. Hier nos Bleus étaient des bleus. Demain, fort de ce mondial, il en sera tout autrement.

En la matière, la frustration peut avoir du bon. Elle est source de motivation. Elle va inviter nos bleus dans le futur à se surpasser. Chez ces joueurs, l'envie d'écrire une des plus belles pages de l'histoire du football est manifeste. Leurs regards, après le coup de sifflet final, l'illustrent. Avec la bande à Deschamps, le meilleur est à venir. Pogba, Griezmann et tant d'autres vont -j'en suis persuadé- embraser la planète foot. À commencer par l'Europe. L'horizon est dégagé. La France désormais va se préparer à "son" Euro. Deschamps va avoir le temps, la sérénité et les joueurs pour construire une implacable machine de guerre.

La campagne brésilienne doit se comparer à ce que fut celle de l'Euro 96 pour les hommes d'Aimé Jacquet. En 96, la France fut aussi éliminée de peu - aux tirs au but contre les tchèques en demi-finale- mais on sait tous ce qu'il en advint deux ans plus tard.

À l'exception de la lointaine Coupe du Monde de 1938, la France n'a jamais perdue une grande compétition de football organisée chez elle. Parions qu'en 2016, cette tradition sera pérennisée. Aux joueurs d'en décider. À eux de nous dire, balle au pieds, que leur histoire, deviendra légende !

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