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Mondial 2014 : les "Diables rouges", l'outsider qui pourrait tout changer
©Reuters

Carnet d'un fou du foot

La Belgique affronte ce mardi soir les Etats-Unis en 8e de finale de la Coupe du monde. Un match prenable pour un possible destin mondial...

Vincent Roger

Vincent Roger

Né en 1969, élu de Paris de 2008 à 2020, conseiller de plusieurs ministres, Vincent Roger a été délégué spécial de la région Île-de-France aux Jeux olympiques et paralympiques de 2017 à 2021.

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Après 15 jours de compétition, l’équipe de Belgique demeure un mystère. Son slogan pourrait être : chi va piano, va sano e va lontano. Les "Diables rouges" avancent tel un train de sénateurs, clin d’œil sans doute au fait qu’elle soit la seule équipe du Mondial à avoir comme sélectionneur un ancien sénateur. Incroyable mais belge :  Marc Wilmots fut élu au Sénat belge en 2005, mais ne fit qu’un mandat. Conscient qu’au parlement du "plat pays", il n’était pas simple de gagner, cet ancien international belge (80 sélections) revint rapidement à sa passion première : le football. Il eut d’ailleurs cette formule géniale pour définir le jeu politique belge : "Comment marquer, vu qu’il n’y a pas de but". Il n’empêche : malgré la détermination indéniable de leur coach – sorte de gourou pour ses joueurs  la Belgique donne le sentiment de jouer cachée pour vivre heureuse. 

Pourtant, sur le papier, la Belgique d’aujourd’hui impressionne. Lors des phases éliminatoires, elle termina première de son groupe devant – excusez du peu  la Croatie et la Serbie. Ces tours préliminaires se résumèrent en une ballade belge : 8 victoires, 2 nuls. En phase finale au Brésil, il en est de même : 3 matches, 3 victoires. Les Belges ont donc aussi bien réussi que les Argentins, les Colombiens et leurs cousins Hollandais. Sur ces trois dernières équipes, tout le monde a un avis, généralement assez dithyrambique  en particulier sur les Colombiens. Sur l’équipe belge, on ne sait quoi penser : bien malin est celui qui peut définir leur style de jeu. C’est peut être volontaire de leur part : Wilmots ne déclarait-il pas, après le match poussif contre la Russie (gagné 1 à 0), que "pour avancer dans un tournoi, il ne faut pas être beau, il faut être efficace" ?

A ce jeu-là, les Belges sont inégalables : vont-ils pour autant s’inviter à la table du G8 de la FIFA ? C’est possible même si, au regard de l’histoire, la Belgique n’a atteint ce stade de la compétition qu’en 1986. Cependant, les Belges ont trois atouts. Le premier, c’est leur adversaire : les Etats-Unis, certes solides, n’apparaissent pas encore comme un géant du football. Le deuxième : la diaspora belge joue dans les plus grands clubs d’Europe. Malgré une moyenne d’âge de 25,7 ans  deuxième équipe la plus jeune du tournoi la Belgique possède cependant une somme d’expériences. Il n’y a pas un grand d’Europe sans un joueur belge : Atlético de Madrid (Courtois),  Manchester City (Alderweireld), Bayern Münich (Van Buyten), Arsenal (Vermaelen), Chelsea (Hazard), Manchester United (Fellaini), FC Porto (Defour), Zénith de Saint- Pétersbourg (Witsel)… La grande force de Wilmots est d’avoir donné une cohérence collective à "ses" mercenaires. Dernier avantage, et non des moindres : son ossature. La Belgique c’est du costaud : un gardien, Thibault Courtois, moins fantasque que le légendaire Jean-Marie Pfaff mais tout aussi décisif ; une défense, pour l’instant la meilleure du tournoi avec 1 seul but encaissé et une attaque dont on sait qu’elle peut devenir explosive avec Hazard, Origi et Martens sans oublier une possible résurrection de Lukaku. Le problème serait de savoir quand… Ce soir ? Souhaitons-le à nos amis belges.

Et souhaitons que Wilmots revienne à ses fondamentaux, ceux d’un entraineur dont la philosophie est de considérer que "s’il faut mourir sportivement, je préfère le faire en montrant du beau jeu". Assurément, il y aura un certificat de décès footballistique à signer ce soir. Reste à savoir s’il sanctionnera une longue agonie ou un match flamboyant !

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