L’entreprise privée qui voulait être plus forte que la Nasa et ramener des échantillons de poussière de Mars d’ici 4 ans<!-- --> | Atlantico.fr
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L'engin frôlerait Mars à une quarantaine de kilomètres et récolterait des poussières.
L'engin frôlerait Mars à une quarantaine de kilomètres et récolterait des poussières.
©Reuters

Vers l'infini et au-delà !

L'institut américain Boldlygo espère récolter 1 milliard de dollars pour envoyer d'ici 2018 une sonde autour de la planète rouge. Celle-ci aurait pour mission de récolter des poussières dans l’atmosphère et de les rapporter sur terre. Une grande première.

La prochaine mission sur Mars viendra-t-elle du secteur privé ? C’est bien parti pour, depuis que l’institut Boldlygo, une toute nouvelle entreprise que le Daily Mailécrit être sans but lucratif, a dévoilé récemment sans ambitions dans ce domaine. L’entreprise, basée à New York, veut en effet envoyer un engin spatial vers la planète rouge afin que celui-ci capture des poussières dans son atmosphère et les rapporte ensuite sur terre pour qu'elles y soient analysées.

Baptisée SCIM, Sample Collection to Investigate Mars, soit la "collecte d’échantillons pour enquêter sur Mars", la mission devrait voir le jour en 2018. C’est en tout cas le calendrier que s’est fixé l’entreprise. D’ici cette date, l'institut Boldlygo espère récolter un milliard de dollars provenant d’investisseurs privés pour financer la mission, et coiffer ainsi au poteau la Nasa, dont les fonds diminuent régulièrement

Particularité de l’engin spatial : contrairement au robot Curiosity de la NASA, qui a coûté la bagatelle de 2,5 milliards de dollars, et prélève des échantillons du sol martien qu’il analyse dans son petit laboratoire avant d’envoyer les résultats sur terre, l’engin spatial de Boldlygo rapporterait directement la matière première.

"Ce serait le premier échantillon d’une planète extraterrestre, s’enthousiasme Laurie Leshin, la principale investigatrice du projet. SCIM fournirait des données uniques et une base de comparaison pour comprendre comme les planètes solides du système solaire se sont formées et pourquoi elles ont évoluées si différemment les unes des autres".

Tout l’intérêt de la sonde que devrait envoyer l’entreprise réside dans sa capacité à collecter les particules de poussières de la planète rouge… sans se poser. L’enfin frôlerait en effet la planète à une quarantaine de kilomètres du sol et capturerait les particules de poussières dans un disque rempli de gel. La date d'envoi de la sonde serait calculée pour tomber au beau milieu de la saison des tempêtes de poussières martiennes et optimiser ainsi la récolte des échantillons.

Avantage de cette méthode : l’engin n’a pas à se poser sur le sol, donc à subir l’attraction gravitationnelle de la planète. Des économies techniques qui se traduisent en économies financières à la clef. Une fois le disque chargé en particules martiennes, la sonde retournera sur terre où elle larguera, par parachute, les précieux échantillons.

mars planete atlantico

"SCIM donnera un formidable coup de main pour préparer les futures missions habitées sur la planète Mars ; les échantillons rapportés par la sonde nous permettrons d’approfondir nos connaissances de la géologie de la planète, son climat et son habitabilité", explique Laurie Leshin.

"Nous savons à quel point la conquête de l’espace est excitante et importante, mais la triste réalité c’est que nous sommes à un point de financement critique et que les fonds publics alloués diminuent, alors même que l’intérêt du public reste élevé pour ce sujet", déplore de son côté Jon Morse le directeur général de l’institut Boldlygo.

mars atlantico

"C’est un moment très excitant dans l’histoire spatiale ; avec la baisse des fonds publics pour les missions dans l’espace se développent de nouvelles opportunités à travers les projets d’entreprises privées", souligne Meenakshi Wadhwa, membre du bureau d’administration de l’institut. "Le modèle de financement actuel place de terribles limites en la matière. Nous sommes obligés d’explorer de nouvelles voies pour atteindre nos objectifs scientifiques, et je crois que le modèle que nous avons mis en place avec l’institut BoldlyGo nous permettra de le faire".

Enfin, si la conquête spatiale et la planète Mars vous fascinent, la cité de l'Espace à Toulouse, a mis en ligne un petit calculateur de votre âge martien. Un outil qui permet d’aborder les thèmes des orbites des planètes et leur vitesse de rotation sous un angle ludique.

Lu sur dailymail.co.uk

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