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Planète Godzilla : les astronomes ont détecté une planète qu'ils pensaient ne jamais découvrir
©Nasa/David A. Aguilar (CfA)

Espace

Les astronomes de la NASA ont annoncé ce lundi avoir observé cette planète située à 560 années-lumière de la Terre.

Ces dernières semaines, la NASA multiplie les découvertes historiques. Ce lundi n'a donc pas dérogé à la règle. En effet, les astronomes de l'agence spatiale américaine ont annoncé avoir repéré une méga-planète rocheuse 17 fois plus lourde que la Terre qui pourrait, selon eux, changer la perception des origines de l'Univers. 

En effet, jusqu'à présent, les astronomes n'envisageaient pas l'existence d'un tel "monstre rocheux", car plus la planète est grande, plus son attraction gravitationnelle lui fait amasser non seulement des matériaux solides, mais aussi et surtout de grandes quantités d’hydrogène, la transformant en planète géante gazeuse, comme Jupiter. C'est pourquoi, "la surprise fut totale quand nous avons réalisé ce que nous avions trouvé", a fait savoir l'astronome Xavier Dumusque, du centre d'astrophysique Harvard-Smithsonian.

Cette planète solide de composition rocheuse, située à 560 années-lumière de la Terre, a été découverte par la mission Kepler de l'agence spatiale américaine (Nasa), ont annoncé lundi des experts lors d'une rencontre à Boston (Massachusetts, nord-est) de l'American Astronomical Society. Concrètement, selon Business Insider qui relaie l'information, cette méga-planète, nommée Kepler-10c, a un diamètre de 29 000 kilomètres, soit 2,3 fois celui de la Terre. 

"C'est le Godzilla des Terre !" s'est émerveillé Dimitar Sasselov, directeur du projet sur les origines de la vie à l'université de Harvard (Harvard Origins of Life Initiative). "Mais contrairement au monstre du film, Kepler-10c a des implications positives pour la vie", estime-t-il. Si Kepler-10c était déjà connu des astronomes, ils n'avaient aucune indication précises à son sujet car la mission Kepler de la NASA ne permet que de repérer les planètes et non de déterminer leur composition, à savoir si elles sont gazeuses ou rocheuses. Mais un télescope situé sur les îles Canaries a permis d'en savoir plus. Désormais, les scientifiques peuvent affirmer que cette méga-planète possède une masse 17 fois supérieure à celle de la Terre, soit bien davantage que ce qui était attendu. Auparavant, la taille imposante de "Godzilla" supposait seulement une planète de type "mini-Neptune".

"Kepler-10c a dû conserver son atmosphère au cours de son existence, car la planète est suffisamment massive pour que l’atmosphère ne puisse s'échapper", a expliqué Xavier Dumusque. Pour autant, alors que cette planète tourne en jours autour d'une étoile similaire au Soleil, les chercheurs pensent toutefois qu'elle est  trop chaude pour que la vie ait pu y perdurer.

Mais cette méga-planète démontre que l'Univers était capable de créer de grandes planètes rocheuses même à une époque où les éléments lourds nécessaires, comme le silicium et le fer, étaient rares (l'Univers primitif ne contenait que de l'hydrogène et de l'hélium). Elle appartient au système de Kepler-10, qui comprend aussi une autre planète nommée Kepler-10b. Ce système est âgé d'environ 11 milliards d'années, ce qui signifie qu'il s’est formé moins de 3 milliards d'années après le Big Bang, selon les scientifiques. "La découverte de Kepler-10c est la preuve que des planètes de type terrestre se sont formées très tôt dans l'histoire de l'Univers. Et qui dit planète rocheuse dit possibilité d'apparition de la vie", se met à rêver Dimitar Sasselov.

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