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Ces dernières années, le Théâtre du Châtelet s’est réorienté vers la comédie musicale.
Ces dernières années, le Théâtre du Châtelet s’est réorienté vers la comédie musicale.
©Reuters

Programme

Les bons plans pour aller à l’opéra et au concert sans se ruiner, suite et fin avec la Philharmonie et le Théâtre du Châtelet.

Philippe Herlin

Philippe Herlin

Philippe Herlin est chercheur en finance, chargé de cours au CNAM.

Il est l'auteur de L'or, un placement d'avenir (Eyrolles, 2012), de Repenser l'économie (Eyrolles, 2012) et de France, la faillite ? : Après la perte du AAA (Eyrolles 2012) et de La révolution du Bitcoin et des monnaies complémentaires : une solution pour échapper au système bancaire et à l'euro ? chez Atlantico Editions.

Il tient le site www.philippeherlin.com

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Suite et fin de nos bons plans pour aller à l’opéra et au concert sans se ruiner : après notre premier article consacré à l’Opéra de Paris, le Théâtre des Champs-Elysées, l’Opéra Comique et Radio France (voir ici), voici les deux dernières grandes salles à publier leur programme pour la saison 2014-2015, la toute nouvelle Philharmonie et le Théâtre du Châtelet. On répète le conseil : demandez le programme par courrier, la consultation s’avère plus aisée que les sites Internet.

La Philharmoniesera le grand événement de cette saison musicale : la nouvelle grande salle de concerts de l’est parisien, conçue par l’architecte Jean Nouvel, offrira 2400 places dans un confort acoustique et visuel de très haut niveau. Il y aura de nombreuses occasions de s’y rendre, mais avant cela – car elle n’ouvre qu’en janvier 2015 – on pourra encore aller à la Salle Pleyel, par exemple pour écouter le grand chef russe Guennadi Rozhdestvensky dans la 15e symphonie de Chostakovitch (15, 16 octobre), Bernard Haitink dans Brahms (24, 25 novembre), ou le récital du pianiste Stephen Kovacevich le 16 décembre. Direction la Philharmonie ensuite, qui regroupe donc la nouvelle grande salle de concert ("Philharmonie 1") et la Cité de la musique juste à côté, rebaptisée "Philharmonie 2". Le programme est foisonnant, chacun est invité à y mettre son nez, mais nous pouvons d’abord retenir le week-end d’ouverture (17, 18 janvier) avec des visites et des concerts gratuits, ensuite tous les concerts de l’Orchestre de Paris, excellente formation filant la parfaite entente avec son chef Paavo Järvi, et occupant principal de cette salle, ainsi que tous les concerts de Chung et du Philharmonique de Radio France, nous l’avons dit dans l’article précédent.

On retiendra également le récital de la pianiste Hélène Grimaud (20 janvier), Gustavo Dudamel avec son orchestre de jeunes Simon Bolivar (24, 25 janvier), l’Orchestre Philharmonique de Berlin dans la 2e de Mahler (18 février), l’oratorio "Jeanne d’Arc au bûcher" de Honegger avec Marion Cotillard en récitante dans le rôle-titre (4, 5 mars), Andris Nelson et le Concertgebouw d’Amsterdam dans le Concerto pour violon de Sibelius (avec Anne-Sophie Mutter) et la 10e de Chostakovitch (10 mars), le récital Chopin de Yundi Li (23 mars), Valery Gergiev et son orchestre du Théâtre Mariinsky dans un programme russe (25 mars), le récital de Maurizio Pollini (30 mars), la "Messe en si" de Bach dirigée par John Eliot Gardiner (3 avril), le New York Philharmonic (25, 26 avril), la 1er de Mahler par Bernard Haitink (16 juin), des airs d’opéra avec Roberto Alagna (22 juin).

Tout d’abord, on notera un vrai effort réalisé sur les prix puisque, pour la plupart des concerts, ils s’échelonnent de 10 à 40 euros (pour l’Orchestre de Paris) ou 70 euros, ou même à 30 euros pour l’Orchestre National d’Ile-de-France, une belle formation qu’on aurait tort de négliger. Les abonnements sont d’ors et déjà ouverts, avec des formules thématiques ou libres (à partir de trois concerts) pour les quatre premières catégories. Les places à l’unité seront disponibles à partir du samedi 14 juin à 11h et on notera que les deux dernières catégories, inaccessibles aux abonnements, seront donc en totalité disponibles pour les internautes. De quoi s’offrir des places à 10 euros (6e catégorie) ou 20 ou un peu plus (5e catégorie) dans une salle où la visibilité est parfaite pour tous. Il s’agit vraiment un excellent rapport qualité/prix pour apprécier les grandes formations symphoniques dans un cadre somptueux.

Ces dernières années, le Théâtre du Châtelet s’est réorienté vers la comédie musicale, un genre qui fut longtemps délaissé en France. Les amateurs ne bouderont donc pas leur plaisir, notamment pour aller voir ce qui constituera un des événements de la saison parisienne, "Les Parapluie de Cherbourg", sur la musique de Michel Legrand, et dont Jacques Demy réalisa le film bien connu en 1964. Pour la première fois, l’œuvre sera donnée sur scène, avec un orchestre symphonique, et une distribution de haut niveau (Natalie Dessay, Laurent Naouri !). On pourra aussi découvrir "An American in Paris" de Gershwin également en version scénique pour la première fois au monde, et un autre classique américain, "Singin’ in the rain". Il y aussi de l’opéra ("Il re pastore" de Mozart), de l’opéra-bouffe ("La Belle Hélène" d’Offenbach), de l’opéra contemporain ("Le Petit Prince" sur une musique de Michaël Levinas), de la danse (Pina Bausch, Benjamin Millepied, William Forsythe), Jean-François Zygel, Richard Galliano, Jean-Louis Aubert qui chante Michel Houellebecq, Florence Foresti et des concerts pour les jeunes (5 euros pour les enfants).

Le Châtelet ne fait pas comme les autres salles, son programme est sorti le 21 mai et l’ouverture de la billetterie a commencé… dès le lendemain. Ne traînez donc pas. Les deux catégories les moins chères sont en vente au guichet et au téléphone mais pas sur Internet (c’est malin !). Mais pour 10 euros, ou 25, on peut obtenir des places à visibilité réduite, mais cela reste un bon rapport qualité/prix. Au dessus on passe à 30 et 50 euros pour l’opéra, 20 et 30 pour la danse, ce qui reste très correct. Une carte jeune (moins de 28 ans) offre de vraies opportunités (des places à 10 ou 20 euros).

Au-delà de ces grandes institutions, l’amateur francilien de musique classique jettera aussi un œil sur la programmation de la Salle gaveau, de la Salle Cortot, du Théâtre de la Ville et des Bouffes du Nord. Répétons-le, la musique classique n’est pas réservée aux "riches", c’est un cliché, chacun peut en profiter en s’organisant un minimum.

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