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Fêtes de Bayonne : 
tradition la journée, beuverie la nuit
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Après cinq jours de réjouissances, les fêtes de Bayonne s'achèvent ce dimanche. Créées dans les années 1930 dans la tradition des fêtes basques de Pampelune, elles sont aujourd'hui le grand rendez-vous de l'été pour de jeunes fêtards venus de la France entière. De quoi dévoyer la tradition ?

Henri  Lauqué

Henri Lauqué

Henri Lauqué est président du Comité des Fêtes de Bayonne.

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Atlantico : Dans quelle tradition s'inscrivent les fêtes de Bayonne ?

Henri Lauqué : Un certain nombre de joueurs de rugby de l'Aviron Bayonnais qui fréquentaient les fêtes de Pampelune s'en sont inspirés pour créer en 1932 celles de Bayonne. Les deux villes sont similaires : des remparts, des petites rues et une grande densité de bars dans un périmètre restreint. Toutefois, l'aspect taurin n'a pas été repris à Bayonne : si les taureaux sont lâchés dans la rue à Pampelune, à Bayonne, les gens vont écarter des vaches dans une enceinte fermée.


Quelle est la particularité de Bayonne par rapport aux autres fêtes du Sud-ouest ?

Il ne faut pas perdre de vue que pour la plupart des férias, le modèle reste Pampelune. A Bayonne, nous avons par exemple adopté depuis déjà une quinzaine d'années la tenue rouge et blanche de la ville espagnole. La particularité de Bayonne, c'est encore une fois qu'elle n'est pas d'inspiration taurine : nous n'avons que deux corridas pendant les fêtes, alors qu'il y en a tous les jours à Dax ou Mont de Marsan. Nous privilégions l'animation de la rue et la fête populaire, qui s'inspirent des traditions basques et de ses différentes formes d'expression culturelle : danse, chant, banda...


La tradition n'est-elle pas dévoyée par l'afflux de jeunes venus à Bayonne uniquement pour boire ?

Non, tous les grands rendez-vous de la journée tournent autour de la tradition, qui reste au coeur des fêtes. Par exemple, 2000 personnes viennent chaque jour écouter des ensembles vocaux basques sur une petite place de la ville. L'après-midi, nous invitons les gens à venir apprendre les danses anciennes que nous réhabilitons : il y a donc de grands moments participatifs.

Après, Bayonne connaît les mêmes problèmes d'alcoolisation que tous les grands rassemblements populaires. Mais le soir n'est pas exclusivement dévolu à l'ivresse et à l'orgie ! Il y a tous les soirs des groupes musicaux, pour les jeunes et les moins jeunes. On a également un défilé de char, un feu d'artifice... Le soir, il y a donc des alternatives au tout-boisson !

Le public des fêtes est-il essentiellement composé de Bayonnais ?

Vous vous doutez bien qu'avec 300.000 personnes par soir pour une ville qui compte 46.000 habitants, il y a beaucoup de gens extérieurs. Mais ce sont surtout des habitants du Pays Basque et des Landes, qui viennent avec les autobus que nous mettons en place depuis Dax, Hendaye, etc... On retrouve bien sûr un certain nombre de touristes de la côte, mais ce n'est pas le but. On reste donc sur un recrutement essentiellement régional, contrairement aux fêtes de Pampelune, qui ont pris une dimension planétaire, avec beaucoup d'Australiens et d'Américains.

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