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Rachida Dati 
ou l’inflation des ambitions
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Le come back

Rachida Dati revient sur la scène médiatique avec la sortie de son livre "Moi, fille de M'Barek et de Fatim-Zohra. Ministre de la Justice". Rien de vraiment nouveau pour autant.

Yves Derai

Yves Derai

Yves Derai est éditorialiste à Atlantico. Chaque semaine, il écarte les lourds rideaux de velours des palais de la République pour nous en révéler les secrets.

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Depuis quelques jours, Rachida Dati a repris le chemin qu’elle préfère depuis sont entrée en politique, celui des médias. La députée européenne, - oui, je sais, on a tendance à l’oublier - fait une tournée de promo pour son nouveau livre, "Moi, fille de M'Barek et de Fatim-Zohra. Ministre de la Justice" (XO Editions).

L’expression « nouveau livre » est un peu excessive car il s'agit en fait d'une ressucée, si je puis m’exprimer ainsi, de son précédent bouquin, Je vous fais juges (Grasset). Ces entretiens avec Claude Askolovitch réalisés en 2007 inspirent, à quelques détails près, cette autobiographie.
Rachida Dati nous y rabâche pour la énième fois le conte de fées de la fille d'immigrés de Chalons parvenue au sommet de l'Etat grâce à sa détermination et cette bonne fille qu'on nomme République. A part, ça, quoi de neuf, Rachida ? Rien. Pas la moindre critique de son action au ministère de la Justice, pas une idée politique nouvelle, pas de regard sur la société française, rien. En fait, « Moi, fille de M’barek etc »  n'en finit pas de s’admirer face à son miroir. « Regardez-moi, c'est dingue ce que j'ai réussi ! »

Quand elle décide de parler publiquement d’autre chose que de son extraordinaire parcours, c’est en général pour marteler ses ambitions. Je veux une circonscription facile en 2012. Je veux me présenter aux municipales à Paris en 2014. Je veux un job à l’UMP…  Ce qui l’amène à un exercice qu’elle affecte particulièrement, féliciter l’un qui a pris sa défense  et sermonner l'autre qui tente de ralentir sa marche en avant.

Actuellement, elle s’agite en coulisse pour affaiblir celle qu’elle considère comme sa grande rivale, Chantal Jouanno, tête de liste à Paris aux sénatoriales de septembre. La semaine dernière, Rachida Dati s'est aussi payée le Premier ministre auquel on prête l'intention de se présenter dans le 7e arrondissement aux prochaines législatives. "Je ne vois pas comment François Fillon peut arriver (...), m'évincer au seul motif qu'il est Premier ministre ou qu'il en a marre de la Sarthe" a-t-elle déclaré. Eh oui, Rachida Dati a une éthique. Elle n'accepte pas que certains conçoivent la politique comme un supermarché ou l'on vient se servir selon ses envies. Si, si...

Quand Dati a tiré toutes ses cartouches, il lui en reste toujours une, la plus belle, l’imparable : le mystérieux mystère à propos de l'identité du père de sa fille. Ah celui-là, elle lui en doit des interviews inutiles dans lesquelles elle dit pourquoi elle ne peut pas révéler son nom. Eh bien malgré toutes ses explications, on n'a toujours pas compris.

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