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Le drame de l'Algérie face au cancer
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EDITORIAL

Manque de médicaments et traitements retardés pendant des mois. L'édito de Gilles Klein.

Gilles Klein

Gilles Klein

Gilles Klein,, amateur de phares et d'opéras, journaliste sur papier depuis 1977 et en ligne depuis 1995.

Débuts à Libération une demi-douzaine d’années, puis balade sur le globe, photojournaliste pour l’agence Sipa Press. Ensuite, responsable de la rubrique Multimedia de ELLE, avant d’écrire sur les médias à Arrêt sur Images et de collaborer avec Atlantico. Par ailleurs fut blogueur, avec Le Phare à partir de 2005 sur le site du Monde qui a fermé sa plateforme de blogs. Revue de presse quotidienne sur Twitter depuis 2007.

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La France essaie de changer le regard sur le cancer, c'est bien, c'est nécessaire. C'est un supplément d'âme, alors que le traitement des malades est pris en charge à 100% grâce à un système de sécurité sociale, de solidarité nationale qui fonctionne bien, dans ce cas. Tous les pays n'ont pas cette chance. Et la situation est quelques fois même dramatique au point que certains malades attendent leur traitement pendant des mois après le diagnostic, et meurent avant même que le traitement ne commence comme on peut le voir en Algérie.

Tous ceux qui sont touchés par le cancer, eux mêmes ou via un proche ont eu un jour la sensation d'être mis à l'écart, surtout quand le cancer touche des petits, ou des très petits enfants. L’Institut National du Cancer et le ministère de la Santé ont lancé une campagne de sensibilisation intitulée « La recherche sur les cancers avance, changeons de regard ». on la voit, en ce moment, sur les réseaux Abribus de toutes les grandes villes, dans les gares et dans le métro parisien. Elle comprend aussi deux spots télévisés diffusés sur les chaînes jusqu'au 11 juin. Tant mieux. Quand ils sont malades, les Français ignorent quelques fois la "chance" qui est la leur.

L'exemple de l'Algérie est frappant : les malades du cancer ne sont pas victimes de problèmes affectant le budget de l'Etat, mais surtout d'une mauvaise gestion. "En Algérie, les cancéreux meurent tous les jours. De la maladie, mais surtout de la mauvaise gestion et de la négligence des autorités. Le ministère peut toujours nier : sur trente pays qui apparaissent dans un classement de lutte contre le cancer réalisé par l’Organisation mondiale de la santé, concernant quatre pathologies de cancer, l’Algérie figure au dernier rang. Depuis des mois, associations de lutte contre la maladie du cancer et professionnels de la santé lancent un cri de détresse aux pouvoirs publics pour dénoncer la pénurie des médicaments et le dysfonctionnement de la prise en charge thérapeutique des cancéreux." explique le quotidien algérien El Watan.

"«Certains patients décèdent avant le jour de leur rendez-vous pour les soins, fixé, dans la plupart des cas, des mois après le diagnostic», déplore Samia Gasmi, présidente de l’association Nour Doha." ajoute El Watan.

"Les patients se voient accorder des rendez-vous trois à six mois après la date de séance de chimiothérapie préconisée par le médecin. Nous avons d’ailleurs enregistré 28 000 cancéreux en attente d’un rendez-vous pour la radiothérapie."  déclare Hamida Kettab, présidente de l’association El Amel d’aide aux personnes atteintes de cancer, qui ajoute "Le problème n’est pas d’ordre financier, c’est un problème de gestion. Les responsables concernés n’ont toujours pas pris conscience que tout retard accusé dans la réception des substances et des matériels relatifs aux soins contre le cancer se répercute sur la santé du malade. (...) Les autorités compétentes devraient délivrer les autorisations d’importation d’urgence pour les médicaments manquants. "

El Watan conclut en donnant quelques chiffres émanant du ministère algérien de la Santé : plus de 300 000 personnes sont atteintes de cancer en Algérie qui enregistre 44 000 nouveaux cas de cancer annuellement, toutes pathologies cancéreuses confondues.

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