La question rom ? Mais il n’y a pas de question rom !

Les Roms sont de toutes les minorités qu’on trouve en France la plus visible. Et pour cause : ils vivent et dorment dans la rue. Il y en a dans les centres-villes. À la Bastille, près du Panthéon, rue de la Roquette. On les voit donc. Les autres vivent dans des HLM de banlieue. Et on ne les voit pas. Car qui irait là-bas ?

Les Roms occupent une place immense dans l’espace politique et médiatique. Car le sujet est très consensuel et fonctionne comme une mécanique bien rodée. Ça ne mange pas de pain… On les expulse de temps en temps. Quand c’est la droite qui le fait, la gauche hurle au fascisme. Quand c’est la gauche qui s’y emploie, la droite dit que ce n’est pas assez.

Comme on le voit, il s’agit d’un sujet manifestement très important. Suffisamment important pour qu’Atlantico offre à ses lecteurs un texte sur la question. J’ai lu. Ça avait l’air plutôt gentil. Mais, fatigué sans doute, je n’ai rien compris. Sinon qu’il ne fallait pas confondre les gens du voyage et les Roms… Sinon qu’il fallait intelligemment aménager leurs aires de résidence… (lire ici). Puis il y avait un lien avec un autre texte, un peu plus daté sur les Roms (lire ici). Auquel, toujours aussi fatigué, je n’ai rien compris non plus. Sinon que l’Union européenne devait changer de politique économique pour que les Roms puissent rester en Roumanie et en Bulgarie. Et j’ai noté, c’était dit en passant, que Valls était le "chouchou du CRIF", ce qui n’est vraisemblablement pas le cas de l’auteur du texte.

Et au fait ils sont combien, ces Roms qui nous empoisonnent la vie ? Ils sont combien, ces mendiants sales et dépenaillés ? Elles sont combien, ces voleuses et ces putes ? Quelques millions ? Quelques centaines de milliers ? Quelques dizaines de milliers ? Même pas ! Mais selon les critères des chaînes de télé, ils font une sacrée audience. Avec eux c’est prime time tous les jours.

Dans La Rose pourpre du Caire de Woody Allen, il y a ce qu’on voit sur l’écran. Mais régulièrement la caméra passe derrière l’écran pour montrer la réalité. Chez nous, sur l’écran, il n’y a que les Roms. Personne ne va derrière. Car va donc savoir ce qu’on pourrait y trouver. La paille et la poutre… Une paille, ça ne fait pas de mal à une mouche. Mais une poutre, quand elle vous tombe sur la gueule…

A lire du même auteur : Le gauchisme, maladie sénile du communisme, Benoît Rayski, (Atlantico éditions), 2013. Vous pouvez acheter ce livre sur Atlantico Editions.