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Aymeric Caron : la haine est son métier…
©Capture d'écran

Télé-poubelle

Chacun son boulot. Haïr, c’est son job à lui. Et dans ce domaine il est le meilleur.

Benoît Rayski

Benoît Rayski

Benoît Rayski est historien, écrivain et journaliste. Il vient de publier Le gauchisme, maladie sénile du communisme avec Atlantico Editions et Eyrolles E-books.

Il est également l'auteur de Là où vont les cigognes (Ramsay), L'affiche rouge (Denoël), ou encore de L'homme que vous aimez haïr (Grasset) qui dénonce l' "anti-sarkozysme primaire" ambiant.

Il a travaillé comme journaliste pour France Soir, L'Événement du jeudi, Le Matin de Paris ou Globe.

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Aymeric Caron est de gauche. Être de gauche, pour beaucoup de gens, c’est une opinion. Pour un nombre moindre, c’est un bulletin de vote. Mais pour lui, c’est une profession. Pas une profession de foi. Une profession.


Il exerce celle-ci le samedi soir à une heure de grande écoute. Avec toute l’arrogance nécessairement héroïque qui sied à un dernier des Mohicans. Seul contre tous ! C’est pourquoi il lui faut ajouter à cet emploi (au sens théâtral du mot) un autre, qui lui permet, pense-t-il, de se faire mieux entendre. Et cet emploi s’appelle la haine.
Là où d’autres (comme par exemple Natacha Polony, sa "comparse" de droite) argumentent, se moquent ou égratignent, lui joue dans un tout autre registre. Il cabotine dans la détestation. Il insulte. Hurle à la mort. Qui ne l’a pas vu face à un Finkielkraut, ou à quelqu’un d’autre qui pense autrement qu’Aymeric Caron, ne saura jamais quel immense acteur se produit sur les planches du théâtre télévisé le samedi soir…
L’autre jour dans l’émission où il officie on recevait Alexandre Arcady, réalisateur d’un film sur le calvaire d’Ilan Halimi, torturé à mort parce que les Juifs ont de la thune. La gestuelle d’Aymeric Caron laissait voir à quel point le sujet lui était insupportable. Puis dans le débat surgit le nom de Mohammed Merah. Là, la colère du théâtreux explosa. Car Aymeric Caron – qui en douterait ? – a du cœur.
Et son cœur, il l’avait dans sa poche. Il le sortit. Un bout de papier sur lequel était inscrit le nombre d’enfants palestiniens tombés sous les balles israéliennes. Une donnée recueillie à la source la plus objective qui soit : c’est-à-dire une ONG palestinienne. Il fallait comprendre qu’on en faisait beaucoup, beaucoup trop, pour les gamins juifs froidement abattus à Toulouse. Et que ce qui s’était passé ici était certainement la conséquence de ce qui se passait là-bas. Natacha Polony faillit vomir et se retint.
Nul ne contestera les capacités théâtrales d’Aymeric Caron. Mais en géographie il est nul, archi-nul. En Palestine on en fait beaucoup, beaucoup sur les enfants palestiniens. Et très peu sur les petits Juifs de Toulouse. En France on en fait beaucoup sur les enfants assassinés chez nous, et beaucoup moins sur ceux qui meurent ailleurs. Mais Aymeric Caron doit confondre la Seine et le Jourdain, la France et la Palestine.


Comme il n’est pas qu’acteur, il vient de publier un livre pour dénoncer la "droite bobard". Et là, comme à la télé (mais sans les grimaces de son visage), il piétine Alain Finkielkraut, Éric Zemmour, Élisabeth Lévy et aussi (il lui fallait bien un Français de souche) Robert Ménard. Ils sont partout ! Omniprésents ! On ne voit qu’eux ! Il n’y en a que pour eux ! Et lui, héros solitaire, il est tout seul le samedi soir. Poor lonesome Aymeric…

A lire du même auteur : Le gauchisme, maladie sénile du communisme, Benoît Rayski, (Atlantico éditions), 2013. Vous pouvez acheter ce livre sur Atlantico Editions.

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