Candidature 2017 ? Merci de ne plus taper sur Hollande. Il est KO ! <!-- --> | Atlantico.fr
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François Hollande gît sur le ring. Un homme à terre sur lequel il serait barbare de s’acharner.
François Hollande gît sur le ring. Un homme à terre sur lequel il serait barbare de s’acharner.
©Reuters

Game over

Ça suffit en effet. Et ça ne va pas nous manquer. Un petit peu quand même…

Benoît Rayski

Benoît Rayski

Benoît Rayski est historien, écrivain et journaliste. Il vient de publier Le gauchisme, maladie sénile du communisme avec Atlantico Editions et Eyrolles E-books.

Il est également l'auteur de Là où vont les cigognes (Ramsay), L'affiche rouge (Denoël), ou encore de L'homme que vous aimez haïr (Grasset) qui dénonce l' "anti-sarkozysme primaire" ambiant.

Il a travaillé comme journaliste pour France Soir, L'Événement du jeudi, Le Matin de Paris ou Globe.

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C’était le bon temps. Celui où on pouvait brocarder le président de la République pour ses amoureuses escapades en scooter. Pour ses reniements successifs (« mon ennemi c’est la finance »). Pour ses contre-vérités (sur le chômage). Pour ses hypocrisies (sur les impôts). Ce temps-là est révolu. Comme doivent être révolues les vilénies proférées contre le chef d’Etat (et je n’en suis pas absous).

Car François Hollande a été compté jusqu’à 10. Sur le ring, il gît malheureux et abîmé. Un homme à terre sur lequel il serait barbare de s’acharner. Dans tous les sondages présidentiels, il est distancé par Sarkozy (ou Juppé) et Marine Le Pen. Prendrait-on un illustre inconnu qui se proclamerait de droite et anti-Hollande que le résultat serait le même.

Ayons pitié du pauvre Hollande ! Il a d’ailleurs presque anticipé sa défaite en déclarant que si le chômage ne baissait pas d’ici 2017, il ne se représenterait pas. Certes le chômage baissera. Pour des raisons évidentes. Quand une inondation submerge une ville, il y a un moment où, automatiquement, le niveau de l’eau baisse et s’amorce la décrue. Et quand un incendie a fini de bruler un immeuble, le feu vient à s’éteindre faute de combustible. Pour autant, qu’il le veuille ou non, François Hollande ne se représentera pas.

Car ses amis – peut-on encore les appeler comme ça ? – feront tout pour l’en empêcher. En effet, si nous, charitables et humains, avons cessé de lui taper dessus, eux commencent à le faire. Ah, c’est pas beau de frapper un homme à terre ! Mais s’ils le font, c’est précisément parce qu’il est à terre et qu’ils ne veulent pas finir comme lui. En effet, Hollande candidat c’est la débâcle assurée.

Pour le moment ils ne tapent pas trop fort. Mais les coups vont bientôt redoubler. Un Claude Bartolone qui lui reproche d’avoir manqué à sa promesse d’une « République irréprochable ». Des députés de l’aile gauche du PS qui le soupçonnent d’être vendu au grand capital. Et, last but not least, un Julien Dray qui réclame des primaires au PS pour désigner le candidat du parti pour 2017. Un crime absolu de lèse majesté.

Avec sa Majesté Hollande, nous voilà revenus au temps des rois fainéants. Des gros mollassons qui ne se bougeaient pas, allongés qu’ils étaient dans des chars à bœufs. Ils avaient de jolis noms. Dagobert, Childebert, Clovis III, Chilpéric… On les a bien oubliés depuis. Mais l’Histoire a retenu les noms des maires du Palais qui exerçaient, de facto, le pouvoir : Charles Martel, Pépin le Bref. Au fait, il s’appelle comment le maire du Palais d’aujourd’hui ?

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