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Comment se protéger du burn-out ?
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Bonnes feuilles

Burn-out, syndrome d’épuisement professionnel, risques psychosociaux… Les termes sont nombreux pour décrire une même réalité : un stress chronique au travail dépassant largement les seuils acceptables et qui vous consume de l’intérieur. Le Dr Christian Stock revient sur cette maladie et ses conséquences dans le livre "Le burn-out. Le détecter et s'en protéger". Extraits (2/2)

Dr Christian Stock

Dr Christian Stock

Le Dr Christian Stock est médecin-chef d’une clinique de réadaptation psychosomatique. Il traite de nombreux patients atteints du syndrome de burn-out. Il est également psychothérapeute et dirige un cabinet privé.

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Beaucoup de problèmes proviennent du fait que nous ne voulons pas accepter que certaines choses sont impossibles à changer. Nous avons l’habitude de toujours intervenir et de contrôler les situations. Quand cela ne fonctionne pas comme nous l’aurions souhaité, nous sommes alors stressés.

Apprendre à se décontracter

Même s’il ne représente qu’une toute petite aide sur le chemin de sortie du burn-out, voilà un élément essentiel : essayez d’adopter une attitude plus « zen ». Je veux en venir par là à la notion d’ « acceptation », c’est-à-dire prendre les choses telles qu’elles sont, sans les juger. Lorsqu’on nous encourage à être plus décontractés, notre réaction est souvent la suivante : « Faut-il que je laisse tout passer et que je me laisse mal traité ? » Bien sûr que non. Qui dit « acceptation » ne dit pas se laisser avoir ou laisser tout faire sans réagir. Vous ne devez pas non plus oublier tous vos principes. Dans le cas présent, il s’agit surtout de ne pas s’énerver sur tout et n’importe quoi.

Exemple : Grandir avec les enfants
Sur des dessins humoristiques, on peut parfois lire des phrases, telles que : « Nous sommes parents, plus rien ne peut nous calmer. » Cela cache une toute petite part de vérité. On essaye toujours de tout contrôler chez les enfants qui n’en font pourtant souvent qu’à leur tête.Et malgré toutes les difficultés que l’on rencontre, nos enfants finiront sans doute par devenir plus tard des individus tout à fait bien. Au fil du temps, on finit toujours par devenir impassible. Tous les parents savent qu’ils ne réagissent pas aussi vivement avec le deuxième enfant qu’avec le premier et qu’ils se montrent beaucoup plus décontractés.

Dans le chapitre sur les méthodes de relaxation, nous avons déjà évoqué la méditation qui favorise cette attitude de lâcher-prise. Voici un petit exercice apparemment simple mais dont l’impact est considérable. Si vous le faites régulièrement, vous vous sentirez bientôt plus décontracté et plus calme et vous ne vous énerverez plus aussi vite. Vous pouvez mettre cet exercice en pratique dans deux types de situations. Il peut, d’une part, s’agir d’une situation de stress aigu, lorsque vous constatez que vous êtes trop énervé et que vous avez envie de retrouver votre sang-froid, ou encore pour éviter qu’une situation s’envenime, par exemple au cours d’une discussion qui vous oppose à un collègue. Vous pouvez, par exemple, interrompre la conversation et proposer une pause qui vous permettra de vous isoler afin de faire cet exercice de lâcher-prise.

Il peut, d’autre part, s’agir d’une volonté de changer durablement d’attitude en pratiquant régulièrement cet exercice, par exemple matin et soir. Dans ce cas, vous constaterez un effet sur le long terme, similaire à celui des méthodes de relaxation décrites plus haut.

Exercice : Sentir sa respiration
Asseyez-vous et concentrez-vous sur votre respiration. Pendant la durée de l’exercice, veillez également à faire le vide dans votre tête et à ne plus émettre aucune appréciation ni jugement. Si vous vous dites que cet exercice est stupide, il s’agit précisément d’un jugement, tout comme si vous le considérez comme super d’ailleurs. Faites uniquement attention à votre respiration. Vous pouvez compter vos inspirations et vos expirations, par exemple de 1 à 10. Recommencez ensuite depuis le début. Ne perdez pas de vue le mot « acceptation », c’est-à-dire le fait ce considérer que le moment présent est bien tel qu’il est. Il n’y a rien à changer, tout peut rester ainsi. Répétez cet exercice pendant 5 à 10 minutes. Ensuite, vous pourrez revenir en « mode quotidien » et recommencer à émettre des jugements positifs et négatifs.

Extraits du livre "Le Burn-out. Le détecter et s'en protéger " du Dr Christian Stock (Kindle Edition)

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