Ce qui se cache vraiment derrière l’expression de “nouvelle Russie” employée par Vladimir Poutine ce jeudi<!-- --> | Atlantico.fr
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Vladimir Poutine a parlé de "nouvelle Russie"
Vladimir Poutine a parlé de "nouvelle Russie"
©REUTERS/Alexei Nikolskyi/RIA

Novorussia

Quand le président russe met au goût du jour un nouveau concept géopolitique, son message sur la situation dans l'est de l'Ukraine devient beaucoup plus explicite.

Jeudi 17 avril, Vladimir Poutine, lors de sa grande séance télévisée annuelle de questions/réponses avec les citoyens russes a parlé de « nouvelle Russie » pour nommer les territoires situés à l’est de l’Ukraine.

« C’est la nouvelle Russie. Kharkiv, Lugansk, Donestk ou Odessa ne faisaient pas partie de l’Ukraine à l’époque des tsars, ces villes ont été rattachées en 1920. Pourquoi ? Dieu seul sait. Donc, pour diverses raisons, ces zones ont été ôtées [au territoire russe] mais les gens sont restés. Nous devons les encourager à trouver une solution. »

La « Nouvelle Russie » est un concept actuellement très utilisé par les séparatistes pro-russes en Ukraine. Ils désignent ainsi une région qui s’étend au nord de la Mer Noire qui fut petit à petit conquise par la Russie à la fin du XVIIIe siècle. En 1922, cette région fut effectivement rattachée à l’Ukraine, qui faisait alors partie de l’Union soviétique. Une majorité de la population de cette zone est ethniquement proche des Russes, et se retrouve tiraillée entre les milices séparatistes et les forces armées ukrainiennes.

Cette situation permet surtout à Vladimir Poutine de se réclamer d’un droit d’intervention militaire de la Russie dans cette région si la population devait se retrouver en détresse, tout en appelant dans le même temps à une résolution diplomatique de la crise…

Cliquez pour agrandir (source : Wikimedia Commons) 

L’empire russe a connu son apogée au niveau territorial en 1866, lorsqu’il comprenait l’Ukraine, la Finlande, l’Alaska, la Biélorussie et d’autres territoires de plus petite taille.

Cliquez pour agrandir (source : Wikimedia Commons)

Une situation qui a même incité l’un des participants de l’émission de questions/réponses à demander à Vladimir Poutine si une revendication de l’Alaska était envisageable. « Pourquoi voulez-vous de l’Alaska ? » a-t-il répondu. « Nous vivons dans un pays du nord, 70 % de notre territoire est situé au nord et l’Alaska est également au nord. Donc ne nous emballons pas. »  

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