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Eh hop, un 1er couteau planté par Manuel Valls dans le dos de François Hollande
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Autopsie d'un meurtre

Un rendez-vous assassin. Et prémédité.

Benoît Rayski

Benoît Rayski

Benoît Rayski est historien, écrivain et journaliste. Il vient de publier Le gauchisme, maladie sénile du communisme avec Atlantico Editions et Eyrolles E-books.

Il est également l'auteur de Là où vont les cigognes (Ramsay), L'affiche rouge (Denoël), ou encore de L'homme que vous aimez haïr (Grasset) qui dénonce l' "anti-sarkozysme primaire" ambiant.

Il a travaillé comme journaliste pour France Soir, L'Événement du jeudi, Le Matin de Paris ou Globe.

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Il s’appelle Matthieu Pigasse. Il préside aux destinées de la puissante banque Lazard. Il est copropriétaire (avec Niel et Bergé) du Monde et du Nouvel Observateur. Et seul propriétaire des Inrockuptibles. Il est de gauche. Il le dit. Le redit et le proclame.

Matthieu Pigasse a écrit un livre dont on parle beaucoup : « L’éloge de l’anormalité ».  Aurait-il eu un peu de tendresse ou d’empathie pour François Hollande qu’il aurait choisi « L’éloge de la normalité ». Et bien non ! Matthieu Pigasse ne fait pas la cour au chef de l’Etat : à la tête de sa banque et de ses journaux il s’estime, à jute titre, dispensé de toute flagornerie…

Si le patron de la banque Lazard avait dédicacé son livre à François Hollande, il aurait pu écrire comme dans l’Enfer de Dante : « voi che entrate lasciate ogni speranza » (vous qui entrez ici abandonnez tout espoir) ! Un assassinat ? Le mot est faible. Un assassinat accompagné de sauvageries particulièrement barbares. C’est peu dire que Matthieu Pigasse n’aime pas la normalité telle qu’elle est incarnée par celui qui nous préside pour encore trois ans. Il la méprise et la piétine.

Un des chapitres de son livre s’appelle « Bienvenue en Normaland ». Et là, ça saigne ! Rien de la banalité hollandaise ne trouve grâce à ses yeux. Matthieu Pigasse réclame du courage, de l’énergie, de l’audace. Et de ces qualités là, François Hollande est, à ses yeux, entièrement dépourvu. L’autre jour, M. Pigasse était interviewé à la radio. On lui demandait ce que lui, homme de gauche, avait pensé le soir de l’élection de François Hollande. « J’étais devant ma télé et je me suis demandé si ça allait changer quelque chose ». « Et maintenant ? ». Une réplique cinglante : « Maintenant je connais la réponse ». Compte tenu des journaux que M. Pigasse contrôle (il convoite aussi Libération), on peut considérer comme probable qu’il n’y aura bientôt plus que Le Figaro pour dire du bien de M. Hollande.

Et c’est cet homme-là que Manuel Valls, pourtant très occupé ces jours-ci, a choisi de recevoir. Il a dû y réfléchir. Et s’est dit qu’il pouvait se le permettre. On peut grincer des dents à l’Elysée, mais à Matignon ça ne s’entend pas. Quand on vous disait que le calice de François Hollande s’appelait Manuel Valls… Et ce calice, il le boira jusqu’à la lie.

A lire du même auteur : Le gauchisme, maladie sénile du communisme, Benoît Rayski, (Atlantico éditions), 2013. Vous pouvez acheter ce livre sur Atlantico Editions.

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