Il paraîtrait que le FN est un parti comme les autres…<!-- --> | Atlantico.fr
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Marine Le Pen et Florian Philippot.
Marine Le Pen et Florian Philippot.
©Reuters

Marine la ménagère

P’têt ben que oui, p’têt ben que non ! Faut voir…

Benoît Rayski

Benoît Rayski

Benoît Rayski est historien, écrivain et journaliste. Il vient de publier Le gauchisme, maladie sénile du communisme avec Atlantico Editions et Eyrolles E-books.

Il est également l'auteur de Là où vont les cigognes (Ramsay), L'affiche rouge (Denoël), ou encore de L'homme que vous aimez haïr (Grasset) qui dénonce l' "anti-sarkozysme primaire" ambiant.

Il a travaillé comme journaliste pour France Soir, L'Événement du jeudi, Le Matin de Paris ou Globe.

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Marine Le Pen est une maîtresse de maison exemplaire. Et une excellente ménagère. Elle récure. Elle nettoie. Elle cire. Elle fait briller. Elle époussette. Elle manie le plumeau. Vide les poubelles. Une tâche épuisante. Ou plutôt un sacerdoce… Elle a d’ailleurs fait savoir qu’elle poursuivrait en justice quiconque oserait dire que son parti est d’extrême droite ou fasciste. Et elle fait tout ce qu’elle peut pour tenter de démontrer que tel n’est pas le cas. Hélas, hélas, elle a beau trimer comme une malade, la poussière (pour rester poli) revient toujours et sans cesse.

Il ne se passe pas de jours sans qu’on apprenne plein d’histoires croquignolettes concernant les candidats, ou candidates, du Front National aux municipales. Ici, à Paris, sur la liste Wallerand de Saint-Just, un individu dont il est de notoriété publique qu’il est un admirateur de Dieudonné et de Faurisson c’est-à-dire, selon la formule convenue, un « négationniste » (un antisémite en français normal).

Là (en Haute-Savoie), un candidat qui pose avec une kalash et avec Mein Kampf du regretté Adolf Hitler : il n’aime pas l’islam dit-il et, vu son livre de chevet, ne doit guère aimer les Juifs. Là encore, des candidats et des candidates qui crient qu’on les a mis abusivement sur la liste du FN. Et aussi – pour le fun – une candidate de 103 ans à Marseille et une de 98 ans en Gironde ! A supposer qu’elles soient élues, on se demande où elles trouveront la vigueur nécessaire d’accomplir leurs tâches municipales…

La liste complète de ces intéressants personnages est notoirement plus longue. Mais la brièveté des articles acceptés sur Atlantico ne permet aucunement de les citer tous. Il est néanmoins exact que le FN, mal implanté localement, a ramé pour constituer ses listes. Les volontaires ne se bousculaient pas au portillon. Alors le parti de Marine Le Pen a pris ce qu’il a trouvé. Et souvent, ce qu’on lui a apporté.

Le Front National est une ruche. Avec une reine des abeilles. Et des abeilles modestes ouvrières. Pour la reine, elles vont butiner là où leur instinct les guide. Ça peut donner du miel d’acacia, de tilleul ou de châtaignier. Ca sent bon et c’est sucré. Mais certaines de ces abeilles ont l’habitude de butiner les fleurs du mal. Ca sent pas bon et c’est pas sucré.

Il existe d’autres ruches que celle du Font National. Les partis dits « de gouvernement » ont les leurs. Parmi les abeilles de ces ruches, il y en a certaines qui sont notoirement corrompues. Au Front National pas vraiment : le fait de n’avoir ni ministres ni députés l’a tenu à l’écart de ces tentations. En revanche – chacun sa spécialité ! – il dispose d’un pourcentage équivalent de racistes, d’antisémites et de fascistes. Et la question qui se pose, la seule qui vaille, c’est celle-ci. Pourquoi vont-ils dans cette ruche là plutôt que dans une autre ? Mais sans doute s’agit-il là d’un point de détail dans l’histoire du Front National…

A lire du même auteur : Le gauchisme, maladie sénile du communisme, Benoît Rayski, (Atlantico éditions), 2013. Vous pouvez acheter ce livre sur Atlantico Editions.

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