Ce que l’étude de 715 exoplanètes récemment découvertes nous permet de comprendre de l'espace<!-- --> | Atlantico.fr
Atlantico, c'est qui, c'est quoi ?
Newsletter
Décryptages
Pépites
Dossiers
Rendez-vous
Atlantico-Light
Vidéos
Podcasts
Science
La Nasa a découvert 715 nouvelles exoplanètes
La Nasa a découvert 715 nouvelles exoplanètes
©NASA

Pas seuls ?

Ces dernières découvertes portent le nombre d'exoplanètes confirmées à près de 1 700, a précisé l'agence spatiale américaine.

Une planète à quatre soleils, une autre recouverte de diamants, une "jumelle" de la Terre, des exoplanètes à ne plus savoir qu'en faire... Depuis quelques mois, la découverte de l'espace a connu de nombreuses avancées. Et c'est loin d'être terminé comme le prouve les nouvelles explorations faites par la Nasa. En effet, à la fin du mois de février, l'agence spatiale américaine a annoncé avoir découvert pas une, ni deux, ni dix mais bien 715 nouvelles exoplanètes, comme l'indique le site Global Post. Une découverte rendue possible grâce au télescope spatial Kepler et qui porte le nombre d'exoplanètes confirmées à près de 1 700. Un chiffre conséquent mais qui n'est qu'une goutte d'eau par rapport au nombre réel de ces astres présents dans l'espace.

Olivier Sanguy, spécialiste de l’astronautique et rédacteur en chef d’Enjoy Space, le site d’actualités spatiales de la Cité de l’espace à Toulouse, revient sur les conditions dans lesquelles ces exoplanètes ont été découvertes. "Le télescope Kepler observe toujours le même coin de ciel, celui où les étoiles sont les plus proches" remarque-t-il. "Cet instrument alerte quand il observe la baisse de luminosité d'une étoile qui se produit quand un objet passe devant. Sauf que Kepler en observe des milliers et des milliers et qu'il faut en réalité attendre une deuxième baisse de luminosité pour la même étoile pour envisager que cela soit dû à une planète" analyse Olivier Sanguy. Et de poursuivre : "C'est en faisant de nouveaux relevés et en observant cette deuxième baisse de luminosité qu'on a pu certifier qu'il y avait bien 715 nouvelles exoplanètes. Toutefois, pour en être certain il va falloir utiliser une nouvelle méthode et d'autres instruments". 

Parmi les 715 nouvelles exoplanètes, l'agence spatiale américaine précise que près de 95% de ces planètes sont plus petites que Neptune, qui est près de quatre fois plus grande que la Terre, précise la CBS. Toutefois, quatre d'entre elles ne font que 2,5 fois la taille de la Terre et se situent à une distance habitable de leur étoile, avec une température qui permet à l'eau - et donc potentiellement à la vie- d'exister. Kepler-296f est l'une des exoplanètes qui a le plus intéressé les spécialistes car elle n'est que deux fois plus grande que notre planète. Pour le moment, les scientifiques ne savent pas si elle est gazeuse ou si elle est entourée d'océans.

"Auparavant, les scientifiques avaient tendance à découvrir des planètes plus proches de Jupiter. En effet, de par leur taille et leur proximité à leur étoile, ce sont les plus simples à repérer" explique Olivier Sanguy. "Mais grâce à des instruments de plus en plus précis, on arrive désormais à découvrir des planètes plus petites et plus éloignées comme les quatre potentiellement habitables. Comme l'indique le graphique de la Nasa, la découverte de ces 715 exoplanètes a permis de faire grimper de 400% le nombre de planètes connues semblables à la Terre. C'est tout simplement incroyable" s'enthousiasme ce spécialiste.

"Cette recherche nous a permis d'apprendre que ces planètes dans ces systèmes stellaires étaient de petite taille et que leurs orbites étaient plates et circulaires", souligne, à Global Post, de son côté Jason Rowe, un astronome du Seti (Search for extraterrestrial intelligence) et à l’origine de la découverte. "Plus nous explorons, plus nous trouvons des éléments dans ces étoiles qui nous rappellent notre planète et notre système solaire", a précisé le scientifique.

Olivier Sanguy le confirme ces exoplanètes sont "potentiellement habitables". "Mais pour le savoir, il va falloir des instruments beaucoup plus précis. A l'heure actuelle, nous arrivons à savoir s'il y a la présence de certaines molécules d'eau, ce n'est pas suffisant" déclare-t-il. "C'est lorsque l'on pourra arriver à analyser l'atmosphère de ces exoplanètes que l'on fera un grand pas en avant. Pour cela, il va falloir attendre une dizaine d'années" évalue Olivier Sanguy.

Pour rappel, le télescope Kepler a été lancé en 2009 pour scruter plus de 150 000 étoiles ressemblant à notre Soleil situées dans les constellations du Cygne et de la Lyre, et y trouver des planètes sœurs de la Terre. Mais Kepler est tombé en panne mi-2013. "Cependant, ce n'est pas parce que ce télescope ne fonctionne plus que les travaux sont terminés"assure Oliver Sanguy."La découverte de ces 715 exoplanètes a eu lieu alors même que les scientifiques n'ont analysé que les données relevées entre 2009 et 2011. Il reste donc encore à déchiffrer tout ce que Kepler a pu observer entre 2011 et 2013". De quoi rêver à une vie extraterrestre...

En raison de débordements, nous avons fait le choix de suspendre les commentaires des articles d'Atlantico.fr.

Mais n'hésitez pas à partager cet article avec vos proches par mail, messagerie, SMS ou sur les réseaux sociaux afin de continuer le débat !