C'est la crise et ce ne sont pas les maigres signes de reprise qui pourront dire le contraire. Selon la dernière note de conjoncture de l'Insee, les Français ont coupé dans de nombreuses dépenses. Ils fréquentent désormais moins souvent leur coiffeur (-2% d'activité pour le secteur en 2012), les parcs de loisirs (-2,7%), les restaurants (-1,2%). Ils ont, en revanche, continué à téléphoner et à s'abonner à Internet, ce secteur progressant de 1,5%.
La baisse du pouvoir d'achat des ménages se fait toujours sentir, la demande en services marchands ne progressant que de 0,8% en volume en 2012. Une hausse trois fois moins importante qu'en 2011 (+2,5%). Hors loyers et dépenses de services immobiliers (+1,1%), la consommation des ménages en services marchands recule de 0,4% (il était en hausse de 1,5% en 2011).
Les ménages souffrent mais les entreprises aussi. Ces dernières ont réduit leurs dépenses en services pour restaurer leurs marges en faisant moins appel aux professions juridiques, comptables, de gestion, d'architecture et d'ingénierie, dont l'activité se ralentit (+2,2 % en volume, contre + 6 % en 2011). La valeur ajoutée des services marchands non financiers ralentit fortement : +0,5% en volume, contre +2,1% en 2011. Il s'agit de leur plus faible performance depuis le début des années 2000 (hors récession de 2009). Le secteur s'en sort toutefois mieux que l'industrie (-1,1% en 2012).
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