Tour de France : les cyclistes français vivent 6 ans de plus que le commun des mortels<!-- --> | Atlantico.fr
Atlantico, c'est qui, c'est quoi ?
Newsletter
Décryptages
Pépites
Dossiers
Rendez-vous
Atlantico-Light
Vidéos
Podcasts
Santé
Les cyclistes français vivent en moyenne six ans de plus qu'un individu lambda
Les cyclistes français vivent en moyenne six ans de plus qu'un individu lambda
©Reuters

C'est prouvé

Ces résultats sont issus d'une étude de longévité présentée mardi au congrès de la Société européenne de cardiologie à Amsterdam.

Voilà une étude qui devrait remettre en cause les idées reçues. Les cyclistes ne meurent pas prématurément. Mieux, selon des chercheurs français, les coureurs français ayant participé au Tour de France vivent en moyenne six ans de plus qu'un individu lambda. Et ce malgré ce que les multiples affaires de dopage auraient pu laisser croire. L'enquête a été présenté ce mardi au congrès de la Société européenne de cardiologie à Amsterdam. Elle porte sur tous les (786) cyclistes français engagés dans le Tour depuis sa reprise en 1947 après la fin de la dernière guerre mondiale. Aussi surprenant que cela puisse paraître, sur la période étudiée (1947-2012) "la mortalité (toutes causes) de ces sportifs de haut niveau est de 41% plus faible que celle des autres hommes vivant en France", affirme à l'AFP le Pr Jean-François Toussaint de l'IRMES (Institut de recherche médicale sur le sport) qui a réalisé l'étude avec Eloi Marijon (Inserm) et Grégoire Rey (Inserm-CépiDC).

"On s'est également penchés sur le dopage au cours du temps et là aussi, il n'y a aucune différence de mortalité", ajoute-t-il, "même si pour la période la plus récente, au début des années 90, celle de l'entrée massive de l'EPO et de l'hormone de croissance, qui a débouché sur l'affaire Festina et les aveux de Lance Armstrong, il n'y a pas assez de recul sur le long terme". Et de poursuivre : "pour l'instant, il n'y a pas d'impact mesurable" sur la dernière génération d'athlètes, "d'où la nécessité de poursuivre de l'étude".

Quelque 208 cyclistes (26% du total) étaient décédés au 1er septembre 2012, dont près des deux tiers de cause cancéreuse ou cardiovasculaire, notent les chercheurs. Les mortalité spécifiques, par cancer (inférieure de 44%), de cause respiratoire (inférieure de 72%) ou cardio-vasculaire (inférieure de 33%) sont également réduites. Au total, la durée de vie de ces cyclistes est en moyenne de 6,3 ans de plus que celle de la population générale masculine."Cette augmentation de la durée de vie est valable pour toutes les tranches d'âge, sauf pour les moins de 30 ans qui ont la même mortalité que la population générale", en raison des risques traumatiques (accidents, chutes...), indique le Pr Toussaint.

Des explications sont à rechercher du côté des prédispositions en particulier génétiques, des relations désormais bien établies entre performance physique et durée de vie, des avantages sociétaux que les coureurs ont pu retirer par la suite ainsi que des modes de vie sains qu'ils ont pu maintenir après leur carrière. Ainsi, nombre d'entre eux poursuivent une pratique sportive longtemps après leur activité professionnelle et très peu fument. Reste désormais à réaliser une comparaison avec les équipiers d'autres nations, estime le Pr Toussaint. Les décès prématurés de Tom Simpson, Marco Pantani ou Laurent Fignon restent donc des exceptions.

Lu sur Le Monde.fr

En raison de débordements, nous avons fait le choix de suspendre les commentaires des articles d'Atlantico.fr.

Mais n'hésitez pas à partager cet article avec vos proches par mail, messagerie, SMS ou sur les réseaux sociaux afin de continuer le débat !