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Crèmes solaires : l'arnaque des indices de protection
©Reuters

Tout rouge et tout brûlé

Les crèmes solaires Nivea Baby, Bioregena Soleil et Natessance, annoncées comme de haute protection, ne sont que de moyenne voire même de faible protection.

L'Institut national de la consommation a mené une enquête sur dix crèmes solaires pour enfants. Elle sera publiée dans l'édition de juillet du magazine 60 millions de consommateurs, à paraître jeudi, et révèle que certaines crèmes solaires seraient beaucoup moins protectrices que ce qu'elles affichent sur leurs étiquettes.

Sur les dix marques de crèmes solaires pour enfants, testées par le magazine, seules quatre assuraient un niveau de protection conforme aux indices, entre 30 et 50+: Avène, Mixa Solaire, Vichy et Alga Maris. Et six produits avaient en réalité un niveau de protection inférieur à l'indice annoncé. Les marques Clarins, Klorane et Mustela, sensées assurer une très haute protection (indice 50+) ne sont que de haute protection, tandis que Nivea Baby, Bioregena Soleil et Natessance, annoncées comme de haute protection, ne sont que de moyenne voire même de faible protection pour cette dernière.

La différence entre ces produits vient en partie de la nature de leurs filtres solaires. Cinq des crèmes avec les indices non-conformes sont formulées exclusivement avec des filtres UV minéraux, c'est-à-dire des pigments blancs. Comme ils ne pénètrent pas dans la peau et n'induisent pas d'allergie, ils sont particulièrement utilisés dans les produits solaires pour enfants. Mais Laurence Coiffard, professeur au laboratoire de pharmacie industrielle et cosmétologie de l'université de Nantes, confiait au Figaro l'année dernière que «sous la pression des lobbies bio, les industriels cherchent à remplacer les filtres organiques utilisés traditionnellement par des composés minéraux, avec lesquels il est impossible d'obtenir de forts indices comme 50 ou 50+».

Pour parvenir à de tels indices de protection, les industriels incorporent donc des anti-inflammatoires dans leurs crèmes. Ces molécules n'empêchent pas la peau de brûler mais retardent le moment où le coup de soleil se voit. Or, les indices de protection sont établis par un test qui mesure le temps d'irradiation aux UV nécessaire pour qu'un coup de soleil apparaisse sur le dos de volontaires enduits de crème solaire. En retardant l'apparition des rougeurs, les anti-inflammatoires font monter l'indice de protection des produits solaires, mais ne protègent pas la peau.

Lu sur Le Figaro

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