Corée du Sud : le marquis de Sade interdit !<!-- --> | Atlantico.fr
Atlantico, c'est qui, c'est quoi ?
Newsletter
Décryptages
Pépites
Dossiers
Rendez-vous
Atlantico-Light
Vidéos
Podcasts
Culture
Deux siècles après la mort du marquis, son oeuvre n'avait encore jamais été traduite en coréen.
Deux siècles après la mort du marquis, son oeuvre n'avait encore jamais été traduite en coréen.
©Reuters

Outrage

L'ouvrage les "Cent Vingt journées de Sodome" a été censuré en raison de son "extrême obscénité".

A peine avait-il fait son apparition dans les rayons des librairies qu'il était déjà menacé d'être retiré. Les Cent Vingt journées de Sodome ne sont pas du gout de tous les sud-coréens. En cause : la cruauté et la violence de certaines scènes : "Une grande partie du livre, extrêmement obscène et cruelle, comprend des actes de sadisme, d'inceste, de zoophilie et de nécrophilie", a fait valoir Jang Tag-Hwan, membre de la Commission d'éthique de l'édition coréenne, un organisme public de régulation, interrogé par l'Agence France-Presse.

Deux siècles après la mort du marquis de Sade, son oeuvre n'avait encore jamais été traduite en coréen. Mais la traduction inédite qui venait se sortir le mois dernier a été censurée le mercredi 19 septembre, par une décision ordonnant de retirer tous les exemplaires de la vente. Une telle interdiction n'avait plus frappé de livre depuis 2008 en Corée du Sud.

L'histoire raconte les orgies perverses et violentes de quatre hommes enfermés en huit-clos dans un château avec leurs victimes, qui, en général, meurent dans d’épouvantables souffrances.

L'éditeur a fait appel de la décision, qu'il dénonce comme une "condamnation à mort". Il portera l'affaire en justice si son appel est rejeté. En attendant une décision définitive, le livre reste autorisé à la vente. "Cet ouvrage ne promeut ni la pornographie ni la violence [...]. Il ridiculise et critique la part sombre de la nature humaine à l'origine de ces actes, a fait valoir Lee Yoong, éditeur chez Dongsuh Press. Il y a une quantité impressionnante de livres pornographiques disponibles partout. Je ne comprends pas pourquoi ce livre, qui fait l'objet de recherches universitaires par des psychiatres et des spécialistes de littérature, devrait être traité différemment."

Lu sur Big Browser

En raison de débordements, nous avons fait le choix de suspendre les commentaires des articles d'Atlantico.fr.

Mais n'hésitez pas à partager cet article avec vos proches par mail, messagerie, SMS ou sur les réseaux sociaux afin de continuer le débat !