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Mossoul : un palais assyrien de 2700 ans sous les décombres d'une mosquée détruite par l'EI
©Zaid AL-OBEIDI / AFP

Ironie de l'histoire

Sous les débris de la mosquée Nebi Yunus, dévastée par l'Etat islamique, les archéologues ont découvert les vestiges d'un palais de l'Empire assyrien.

Le vieux Mossoul était le cœur de la deuxième ville d'Irak, qui fut durant plusieurs siècles un carrefour commercial entre l'Inde, la Perse et la Méditerranée. Désormais, il n'en reste que des tas de pierres, de gravats et de débris, depuis que l'Etat islamique a détruit ce qu'il a pu - dont la mosquée Al Nouri, qui datait du douzième siècle - lors de son éphémère califat.

Mais sous les décombres, les archéologues ont découvert des trésors de l'ancienne Ninive, la capitale de l'Empire assyrien. Sur le tell (colline artificielle) de Nebi Yunus, après avoir détruit à l'explosif une mosquée abritant la tombe du prophète Jonas, les combattants de Daech ont percé des tunnels pour tenter de découvrir des restes archéologiques... Afin de les vendre sur le marché noir.

A la chute du califat, les archéologues se sont introduits dans ces galaries souterraines, parfois hautes de 70 cm seulement, et ont débouché sur la porte, gardée par quatre grands reliefs de taureaux ailés, du palais où le roi d'Assyrie Assarhaddon réunissait sa cour, il y a près de trois millénaires. Ils ont ensuite atteint un hall de 55 mètres de long, qui n'est rien de moins que la plus grande salle du trône de l'empire assyrien découverte à ce jour. Si le fait qu'un palais militaire assyrien se trouvait autrefois sur le tell était connu, les archéologues ont été surpris de découvrir les restes du palais, qui mesurait environ 450 de longueur et entre 200 et 300 mètres de largeur. 

Les archéologues ont désormais cinq ans pour l'explorer, avant la reconstruction de la mosquée, qui devrait se faire à l'écart. "Notre idée est de reconstruire un ensemble incluant la mosquée et le palais royal assyrien, créant ainsi un lien visible entre l'Orient ancien et l'Islam", explique au journal Der Tagesspiegel Stefan Maul, professeur d'assyriologie à l'Université de Heidelberg. "Le palais et la mosquée pourraient prendre pour l'Irak la même importance que la cathédrale de Cologne avait jadis pour les Allemands au XIXe siècle", est-il convaincu. 

Le Figaro

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