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Amazon : Jeff Bezos accuse le National Enquirer d'avoir orchestré un chantage aux photos intimes
©JIM WATSON / AFP

Parfum de scandale

La vie privée du patron d'Amazon, Jeff Bezos, son divorce et sa nouvelle relation avec Lauren Sanchez, se retrouve dans les colonnes de la presse américaine. Le PDG du géant mondial du e-commerce vient de porter de lourdes accusations contre la rédaction du National Enquirer. Le but du chantage visait à stopper les enquêtes sur les liens du propriétaire du tabloïd avec Riyad.

Jeff Bezos, le fondateur d'Amazon, a été victime d'un chantage avec des photos intimes, selon des informations du Monde et du New York Times. Le PDG de la firme américaine vient de révéler ces éléments ce jeudi 7 février. Jeff Bezos, propriétaire du Washington Post, vient de porter de lourdes accusations contre le National Enquirer, qui serait à l'origine de ces fuites et du chantage. 

"Au lieu de capituler face à l’extorsion et au chantage, j’ai décidé de publier exactement ce qu’ils m’ont envoyé, en dépit du coût personnel et de l’embarras [de cette affaire]".

Le dirigeant d'Amazon vient d'expliquer dans un long texte comment American Media Inc (AMI), propriétaire du tabloïd The National Enquirer, a littéralement orchestré cette machination contre lui. Selon Jeff Bezos, cette cabale était menée afin qu'il renonce, via le Washington Post, à enquêter sur les liens avec l’Arabie saoudite du groupe American Media Inc. 

Les liens entre AMI et l’Arabie saoudite seraient au cœur de ce scandale selon Jeff Bezos : 

"Pour des raisons qui restent à être mieux comprises, l’angle saoudien semble toucher une corde particulièrement sensible. (…) La couverture essentielle et sans relâche, par le Post, du meurtre de son éditorialiste Jamal Khashoggi est sans aucun doute impopulaire dans certains cercles."

Selon des informations du Wall Street Journal, AMI aurait cherché un soutien financier auprès de Riyad, après des difficultés financières.

Jeff Bezos a donc dévoilé l’e-mail envoyé le 5 février par le rédacteur en chef du National Enquirer, Dylan Howard. Le courrier malveillant détaille les dix photos de Jeff Bezos qu’il dit avoir en sa possession : un selfie en dessous de la ceinture (une "d*ck pick"), une photo de sa maîtresse (Lauren Sanchez) fumant un cigare en mimant une fellation, Jeff Bezos torse nu, en caleçon et en semi-érection ou bien encore un selfie nu dans sa salle de bains avec "son alliance de mariage au doigt". 

Toute cette affaire a débuté au mois de janvier lors du divorce de Jeff Bezos et de sa femme, MacKenzie. Ce divorce est intervenu après vingt-cinq ans de mariage. Suite à cette annonce, le National Enquirer a dévoilé que Jeff Bezos avait échangé des SMS enflammés avec sa maîtresse bien avant sa séparation. Jeff Bezos aurait ensuite engagé des détectives afin d'obtenir des informations afin de savoir comment ces SMS ont été obtenus. Les avocats du patron d'Amazon ont indiqué qu’AMI ne détenait pas le copyright de ses selfies et n’avait pas le droit de les publier. 

Selon les maîtres chanteurs, cette publication serait pourtant d’intérêt public et utile pour les actionnaires d’Amazon afin qu’ils puissent "explorer les capacités de jugement de M. Bezos, telles que reflétées par ces textos et ces photos".

Le bras de fer entre Jeff Bezos (Amazon, Washington Post) et Dylan Howard (National Enquirer) ne fait donc que commencer avec en toile de fond la vie privée du PDG d'Amazon et l'assassinat du journaliste Jamal Khashoggi. 

New York Times

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