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La quasi-totalité des glaciers de l'Himalaya pourraient fondre d'ici à 2100
©SUBEL BHANDARI / FILES AFP / AFP

Scénario catastrophe

Plus de 350 chercheurs viennent de lancer un avertissement sur la fonte spectaculaire des glaciers de l'Himalaya. Cette tragédie pourrait survenir d'ici à la fin du siècle si rien n'était entrepris pour diminuer drastiquement les émissions de gaz à effet de serre. Deux milliards de personnes pourraient être directement impactées.

Les deux tiers des glaciers de l'Himalaya et de l'Hindou Kouch pourraient fondre d'ici à la fin du siècle. Cette terrible prévision devrait se réaliser si la planète restait sur la même trajectoire d'émissions de gaz à effet de serre. Ce mécanisme devrait déstabiliser les grands fleuves d'Asie. Dix cours d'eau majeurs comme le Gange ou le Mékong pourraient être impactés ainsi que les bassins de populations.

Ces éléments ont été dévoilés dans une étude rendue publique ce lundi. 

La région montagneuse de l'Hindou-Kouch-Himalaya (HKH) est qualifiée de "troisième pôle" par les scientifiques pour ses gigantesques réserves de glace. Cette zone s’étend sur près de 3.500 kilomètres entre l’Afghanistan et la Birmanie. Le réchauffement climatique menace les glaciers en altitude. 

Cette étude est le fruit de cinq ans de travail. 350 chercheurs et experts étaient impliqués dans le cadre de ces travaux dirigés par l'International Centre for Integrated Moutain Development (ICIMOD). Cette organisation intergouvernementale est localisée à Katmandou au Népal. 

Cette zone pourrait perdre un tiers de ses glaciers d'ici à 2100. La fonte impacterait 250 millions d'habitants dans les montagnes. Selon les principales estimations,  1,65 milliard d'individus qui vivent dans les bassins fluviaux en aval sont également menacés. 

L’impact du réchauffement climatique sur la fonte des glaciers dans la région pourrait également menacer la production agricole avec un risque d’insécurité alimentaire. 

Les auteurs du rapport ont indiqué qu'il sera nécessaire d'injecter dans la région de 3,2 à 4,6 milliards de dollars par an d'ici à 2030 pour s'adapter au changement climatique, puis de 5,5 à 7,8 milliards de dollars par an d'ici à 2050.

L'Express

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