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Le gaz hilarant utilisé par les jeunes qui commence à inquiéter les parents et les autorités sanitaires
©PHILIPPE HUGUEN / AFP

Nouveau fléau potentiel

De plus en plus d’adolescents utilisent les cartouches de protoxyde d’azote lors de soirées étudiantes. Elles sont normalement utilisées pour les siphons à crème chantilly.

Une nouvelle pratique chez les jeunes pourrait s’avérer dangereuse sur le plan de la santé : la consommation de protoxyde d'azote. Les villes d’Amiens et de Lille seraient particulièrement touchées comme le révèle le Courrier Picard. Le protoxyde d’azote (N2O) est un puissant gaz anesthésiant. L’effet de ce gaz provoque un effet hilarant, très prisé par les jeunes lors des soirées étudiantes. 

Les cartouches de recharges pour les siphons à crème chantilly se retrouvent dorénavant très fréquemment sur la voie publique. Ces cartouches sont percutées dans le siphon. Le gaz est ensuite lâché dans un ballon de baudruche. Les utilisateurs respirent ensuite le contenu. L’effet est alors immédiat.

La dangerosité potentielle de cette nouvelle pratique vient notamment de sa facilité d’accès. Les cartouches sont effectivement vendues dans le commerce sans aucune restriction. Selon des précisions du Courrier Picard, les sept cartouches de protoxyde d’azote sont par exemple vendues 3,60 euros chez Auchan. Sur Internet, il est possible d’en acheter 50 pour la modique somme de 20 euros. 

Les jeunes utilisent ces cartouches pour respirer le gaz et planer. De nombreux adolescents ont posté des vidéos sur les réseaux sociaux ou sur Youtube. 

Au Samu 80 du CHU Amiens-Picardie, un ou deux appels ont été enregistrés pour des interventions directes en deux ans pour des malaises consécutifs à la prise de ce gaz couplé avec de l’alcool. Cette pratique est connue depuis cinq ou six ans. Cet usage festif inquiète les autorités de santé. L’utilisation de ce gaz peut également déboucher sur un cocktail explosif lorsqu’il est pris avec de l’alcool, des drogues dures ou douces. 

Deux morts ont déjà été constatées en deux ans en France. D’autres cas ont été signalés à l’étranger. Les utilisateurs s’exposent à des risques de graves brûlures pulmonaires, d’infection, de vomissements, de migraines, de vertiges ou bien encore la perte totale de la maîtrise de soi. 

Le Courrier Picard

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