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Nouveaux soupçons d'agressions sexuelles contre le réalisateur Luc Besson
©PASCAL GUYOT / AFP

Le cinéma français éclaboussé par le mouvement MeToo ?

Selon des informations de Mediapart, quatre nouvelles femmes affirment avoir été victimes d'un "comportement inapproprié" de la part du réalisateur français. L'une d'elles a écrit au procureur de la République pour dénoncer des faits qualifiés d'"agressions sexuelles".

Un mois et demi après le dépôt d'une première plainte par l'actrice Sand Van Roy et alors que les analyses toxicologiques n'avaient pas pu démontrer que la jeune femme était sous l'emprise d'un produit stupéfiant (ingéré à son insu et annihilant son discernement), de nouvelles accusations d'agressions sexuelles ciblent le réalisateur Luc Besson. 

Parmi ces femmes, une ancienne directrice de casting a notamment écrit au procureur de la République de Paris, le 6 juillet, afin de dénoncer des faits qualifiés "d'agressions sexuelles". Ces nouvelles révélations sont le fruit d'une nouvelle enquête de Mediapart. Cette femme en question aurait décidé de briser le silence après la plainte déposée par Sand Van Roy, le 18 mai dernier.  
La rédaction d'Edwy Plenel, accusée par Charlie Hebdo de ne pas avoir été au courant des soupçons qui pesaient sur Tariq Ramadan, s'est donc emparée depuis de nombreux mois de la vague de colère et du mouvement féministe symbolisé par le mouvement #MeToo, depuis le début de l'affaire Weinstein. 
La parole des femmes se libère de plus en plus face aux agressions et aux abus sexuels à travers la planète et dans les milieux de pouvoir comme à Hollywood, dans les grandes entreprises ou maintenant dans le cinéma français. 
La directrice de casting a détaillé à Mediapart sa démarche judiciaire et l'attitude de Luc Besson en sa présence. 
"Il arrivait ainsi fréquemment dans mon dos pendant que je coachais des acteurs et m'embrassait dans le cou. D'autres fois, il me forçait à m'asseoir sur ses genoux. Il instaurait de plus en plus une proximité physique qui me mettait très mal à l'aise. (…) Je me suis dit : enfin quelqu'un qui parle. Allez, j'y vais moi aussi".
Mediapart a pu obtenir les récits et les témoignages de quatre femmes ayant travaillé aux côtés du réalisateur. Elles affirment toutes avoir été l'objet d'un "comportement sexuel inapproprié".
L'une de ces quatre femmes se souvient d'une rencontre avec Luc Besson. 
"Au lieu d'avoir le rendez-vous dans le hall d'entrée, dans le salon comme on fait souvent, le meeting était dans sa chambre, chose qui m'a paru un peu étrange". Lors d'un second rendez-vous, "il n'a même pas terminé de fermer la porte qu'il s'est jeté sur moi, pour me toucher ou pour m'embrasser". 
Une ancienne employée d'EuropaCorp, la société du cinéaste français, a également indiqué à Mediapart qu'elle a été embrassée sur la bouche contre son gré, avoir reçu des avances sexuelles et s'être fait toucher les fesses.  
"Il entend quand on dit "non" mais ce ne sera pas pérenne parce qu'il recommencer. A chaque fois, il essaye de gravir de nouveaux paliers". 
Luc Besson reste présumé innocent dans le cadre de la première plainte déposée par la comédienne Sand Van Roy et face à ces nouvelles accusations. 
Selon les informations de Mediapart, l'avocat de Luc Besson, Maïtre Marembert, n'a pas souhaité s'étendre sur ces accusations et cette affaire. 
"Les sujets que vous mentionnez font l'objet d'une enquête en cours. Vous comprenez donc que Monsieur Besson réserve ses réponses aux enquêteurs auprès desquels il s'est mis à disposition afin que son innocence soit démontrée".     
Au moment des premières révélations, le réalisateur avait déjà formellement démenti les accusations qui pesaient contre lui. 
Lu sur Mediapart

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