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L'interdiction de l'huile de palme serait-elle contre-productive ?
©Mohd RASFAN / AFP

Crise environnementale

L'Union internationale pour la conservation de la nature (UICN) a tenu à alerter sur les conséquences de l'interdiction de l'huile de palme et des plantations de palmiers à huile.

L'Union internationale pour la conservation de la nature (UICN) a dévoilé un rapport ce mardi sur les conséquences et les dangers de l'interdiction de l'huile de palme. 

L'huile de palme est pointée du doigt dans l'alimentation. Elle est également stigmatisée par les défenseurs de l'environnement. Ils la considèrent comme l'une des plus grandes menaces pour la biodiversité tropicale, à cause des conséquences sur la déforestation. 
Selon le texte, les plantations de palmiers à huile sont responsables de près de 50% de déforestation dans certaines zones comme l'Indonésie et la Malaisie, les deux premiers producteurs mondiaux qui accueillent respectivement 60% et 32% des 18,7 millions d'hectares de plantations industrielles de palmiers à huile. 
Cette monoculture a été responsable de 50% de la déforestation à Bornéo entre 2005 et 2015. Le braconnage et la déforestation massive ont entraîné la chute de 25% de la population d'orangs-outans sur l'île durant la dernière décennie.  Les tigres, des espèces d'oiseaux et les gibbons seraient également concernés. Au total, 193 espèces seraient directement menacées par la liste rouge de l'UICN. 
D'après le rapport, c'est en évitant davantage de déforestation que l'on pourrait obtenir les gains les plus importants en termes de biodiversité. Remplacer l'huile de palme par d'autres huiles végétales (comme le tournesol ou le colza) risque de nécessiter plus de terres. L'impact sera alors déplacé vers d'autres écosystèmes. 
La directrice de l'UICN, Inger Andersen, s'est exprimée sur ce dilemme.
 "Malgré ce constat, l'organisation ne plaide pas pour une interdiction de l'huile de palme réclamée par certains militants.  La moitié de la population mondiale utilise l'huile de palme pour son alimentation. Aussi si nous l'interdisons ou la boycottons, d'autres huiles, plus gourmandes en terres, prendront très certainement sa place".
La solution passerait donc par une huile qui ne pousserait pas à la déforestation. 
Lu sur France Inter

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