Le temps froid serait plus déprimant que les attaques terroristes selon des scientifiques
Le mauvais temps pourrait avoir un impact insoupçonné, selon une nouvelle étude scientifique. Les chercheurs se sont basés sur près de 3,5 milliards de publications sur les réseaux sociaux.
Des scientifiques américains ont lancé une étude originale sur les liens insoupçonnés entre les conditions climatiques, le langage et les sentiments. L'étude s'est penchée sur les mots utilisés dans le cadre de 2,4 milliards de messages Facebook et 1,1 milliard de missives postées sur Twitter. Le nombre d'expressions liées à des émotions positives ou négatives a été recensé. Le temps froid a rendu les gens aussi moroses que la tuerie de masse de San Bernardino en 2015. Les messages exprimés sur Twitter étaient légèrement plus déprimants que lors de l’anniversaire des attentats du 11 septembre.
Le temps froid a été "battu" sur le plan négatif par des tragédies bien plus terribles dans le cadre de cette étude : le tremblement de terre à San Francisco ou les inondations en Caroline du Sud en 2015 ont obtenu encore plus de commentaires négatifs que le temps froid.
Cette étude, dévoilée dans le journal PLOS One, a été menée en analysant près de 2,4 milliards de messages sur Facebook et 1,1 milliard de tweets par des Américains entre 2009 et 2016. Cette expérience a été menée par Patrick Baylis de la Vancouver School of Economics in Canada et Nick Obradovich, du Massachusetts Institute of Technology (MIT).
Ils ont utilisé des logiciels afin d'analyser le langage de milliards de publications sur les réseaux sociaux. Ils ont notamment scruté avec attention l'emploi d'émotions positives ou de sentiments négatifs. Les messages ont ensuite été comparés aux conditions climatiques au moment de la publication des textes.
Nick Obradovich s'est confié sur cette étude :
"Nous avons mené la plus vaste enquête sur les relations entre les conditions météorologiques et le sentiment des expressions humaines. Nous avons découvert que la manière avec laquelle on s'exprime est construite par le temps qu'il fait à l'extérieur."
Les résultats concernent moins les générations plus âgées qui ne se servent pas beaucoup des réseaux sociaux. Les chercheurs ont indiqué que même si leur outil était imparfait, l'étude pouvait servir d'intermédiaire pour souligner et explorer les richesses des différents états émotionnels.
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