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Matthias Sammer, Ballon d'or 1996, avoue avoir fait partie de la Stasi
©PATRIK STOLLARZ / AFP

L’œil de Moscou

"Il y avait des contraintes auxquelles on ne pouvait pas se soustraire" a confié le joueur, né en Allemagne de l'Est, au magazine Bild.

Sans doute pas la meilleure formation pour devenir footballeur de haut niveau…mais l'époque était bien différente. Lors d'un entretien accordé à Bild, Matthias Sammer, ancienne gloire du football allemand, a confié avoir appartenu dans sa jeunesse à la Stasi, la police politique et le service d'espionnage de l'Allemagne de l'Est à la sinistre réputation. "Il y avait des contraintes auxquelles on ne pouvait pas se soustraire", a confié le natif de Dresde, qui a raccroché les crampons en 1998 à seulement 30 ans. "Évidemment c'était triste et ça faisait partie d'un mauvais système, mais nous n'avions pas le choix".

Toutefois, le Ballon d’or 1996, vainqueur de la Ligue des Champions en 1997, n’a jamais eu à faire de mission d’espionnage. Il s’était engagé pour pouvoir continuer sa carrière sportive sans être embêté par le régime. "Je n’ai jamais vu une arme et je n’ai jamais participé à un exercice" a-t-il assuré lors. L'ancien libéro, passé par le VfB Stuttgart, l'Inter de Milan, le Borussia Dortmund, a porté les couleurs de l'ex-RDA avant de jouer pour l'Allemagne réunifiée. Son père, Klaus Sammer, avait été écarté de la sélection est-allemande dans les années 1970 parce qu’il avait refusé d’adhérer au SED, le parti communiste est-allemand.

Lu sur L'Equipe

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