Ruiné et à la rue, Gilbert Montagné a dû faire la manche

Il voulait vivre un rêve américain. En 1970, après avoir échoué en France, Gilbert Montagné a voulu faire carrière aux Etats-Unis. Mais cette aventure s'est avérée plus dure que prévue et l'artiste a "connu des périodes difficiles". "Pendant deux jours, à Miami, j'ai même fait la manche. Je n'avais plus rien. Je n'ai jamais su gérer l'argent. Ça, c'est un handi­cap, un vrai", raconte-t-il à Paris Match. "J'avais une boîte de Nescafé devant moi, avec deux, trois pièces. Je m'en servais comme percus­sion. J'expliquais mes problèmes en chanson". "Je suis un musicien. Trouvez-moi un job, je veux travailler", chantait-il dans les rues de Miami. Aujourd'hui, cet épisode difficile de sa vie est derrière lui. Il devrait cartonner aux Folies Bergères à Paris les 4 et 5 décembre prochain.

Comment Gilbert Montagné a perdu la vue

Dans le même entretien, la star des années 80 revient également sur ce comment il est devenu aveugle. Né à 5 mois et demi, il ne pesait que 950 grammes. Le médecin de famille a rapidement prédit sa mort. Le bébé a été transféré à l'hôpital dans le service de néonatalogie du Dr Minkowski. C'est là-bas qu'il a perdu la vue à cause d'une erreur médicale. En effet, les médecins ont mal maîtrisé la dose d'oxygène qui lui a été prescrite.

"Les nerfs optiques ont été brûlé", révèle l'interprète du tube "On va s'aimer". "Au départ, ça a dû être terrible pour ma famille. Un enfant aveugle, ce n'est pas simple. Mais je ne l'ai jamais ressenti. Quand mes parents sont venus me récupérer à terme, ils ont rencontré ce Pr Minkowski. Il leur a dit : "Vous pleurez aujourd'hui, mais vous viendrez me revoir et vous me remercierez"", ajoute-t-il. "J'accepte ce terme de déficience. Pas celui de handicap. J'étais dans une famille où on ne me l'a jamais fait sentir comme ça".