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Cet homme est mort dans plusieurs attentats terroristes, vous comprendrez vite comment c'est possible
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Harcèlement

Selon les investigations de France 24 publiées le 5 juillet, cet homme serait un Mexicain, victime d'une vengeance d'un goût douteux.

Orlando, Atatürk, Egyptair, la photo du même homme semble se retrouver sur Internet, et reprise par certains médias, pratiquement dans chaque fait divers d'ampleur parfois internationale à la une de l'actualité.

Le 20 mai dernier, au lendemain du crash du vol Egyptair, la BBC rapportait cet usage de "faux" de l'image de cet homme, surnommé "Alfonso", et indiqué comme victime de l'accident sur les réseaux sociaux, par quelqu'un se disant être son "frère".

France 24 a trouvé d'autres traces "d'Alfonso". Notamment le 28 juin, jour de l'attentat à l'aéroport d'Istanbul, toujours sur Twitter. Encore une fois, un utilisateur de l'oiseau bleu parle de son "frère" dont il n'a pas de nouvelles.

Contactés par France 24, les auteurs de ces messages douteux, supposés de nationalité mexicaine, ont confirmé qu'ils connaissaient personnellement "Alfonso", et qu'ils souhaitaient se venger de lui pour une sombre histoire de dette d'argent. Le but assumé : "ruiner sa réputation" en postant des photos de lui à chaque évènement tragique majeur dans l'actualité mexicaine ou internationale..

Certains médias se sont fait piéger, comme le New York Times, au moment de l'attentat d'Orlando. Le très sérieux quotidien américain avait réalisé une vidéo-hommage aux victimes, toujours en ligne. Parmi les photos des victimes sur le clip, "Alfonso" apparaît à 2 minutes 45 secondes.

Mais pour témoigner dans cette affaire, qui de mieux que ledit "Alfonso" lui-même ? France 24 a réussi à l'approcher, et il confie :

"Ma photo est partout à cause de quelqu'un qui a démarré cela comme une blague, après un différend juridique. Je n'ai pas dénoncé les gens qui m'ont fait ça, parce qu'au Mexique il ne se passe jamais rien dans ce genre de cas. Maintenant , ma photo est apparue dans plusieurs articles et faits d'actualité, largement relayés sur Twitter. J'ai pris contact avec plusieurs médias comme la BBC ou le New York Times pour leur demander de supprimer ma photo , mais ils ne m'ont jamais répondu.", indique l'homme "mystère".

Pourtant, selon France 24, les lois mexicaines stipulent, en théorie, que la diffamation et la calomnie pouvant porter atteinte à l'honneur ou la dignité d'une personne sont passibles d'une peine allant de six à vingt-quatre mois de prison.

Et l'homme est bien la victime d'une campagne assidue de dénigrement sur Internet. Une simple recherche Google à partir de l'une de ses images montrent en effet bon nombre de résultats rattachés souvent à plusieurs comptes Twitter.

Mais entre la théorie et la pratique, des différences peuvent surgir. En France, depuis 2014, le harcèlement en ligne est puni d'une peine minimum d'emprisonnement de 2 ans, assortie de 30.000 euros d'amende.

Lire aussi : Après les ravages chez les ados, le cyber harcèlement sévit aussi chez les adultes : petit traité d'autodéfense

Lu sur France 24

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