Fripon, le réseau de caméras chasseuses de météorites, est opérationnel

Pour l'instant composé d'une soixantaine de caméras, une centaine à terme, le réseau Fripon a été inauguré mardi 31 mai. Le Réseau de recherche de bolides et de matière interplanétaire (Fireball recovery inter planetary observation network, ou Fripon, en anglais) a pour mission de repérer les météorites qui entrent dans le ciel français et de définir leur trajectoire.

Voulu par des scientifiques français, Fripon aura ses yeux braqués vers le ciel 24 heures sur 24. Grâce à lui, les scientifiques pourront récolter des échantillons et les étudier. Les météorites sont une mine d'informations géniale pour comprendre la genèse de l'univers et la formation des planètes. Problème : les morceaux de météorites sont rares. On en trouve qu'un seul tous les dix ans, alors que selon les experts, il tombe une dizaine de météorites par an en France. Avec Fripon le chasseur de météorite, ils ne devraient plus avoir ce problème. Qui pour aller récupérer les fragments de météorites tombés du ciel ? Les scientifiques comptent sur les bénévoles pour aller ramasser les précieuses pierres. Des milliers de personnes se seraient déjà portées volontaires.

Quand une météorite entre dans l'atmosphère, elle se disloque. Les fragments peuvent s'écraser sur une zone large de plusieurs kilomètres. "On a besoin de monde pour retrouver les météorites le plus vite possible. (…) On aimerait réunir une cinquantaine de personnes pour qu'en quelques jours, une semaine maximum, on puisse regarder l'ensemble de la zone de chute", raconte François Colas chargé de recherches CNRS à l'Observatoire de Paris à L'Express.fr. Ces bénévoles seront fédérés au sein du projet Vigie-Ciel, un programme de science participative porté par le Muséum national d’Histoire naturelle, apprend-on sur le site de Fripon.