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Quand un quotidien argentin enquête sur les Panama Papers… et y retrouve sa propre publication
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Un chasseur sachant chasser

Le journal argentin "La Nación" faisait son travail d'investigation, quand soudain, il se découvre dans les Panama Papers. Le quotidien a tenté de faire amende honorable dans son édition de dimanche dernier.

Après que le nom de Mauricio Macri, l'actuel président argentin, soit apparu la semaine dernière dans les registres de deux sociétés offshore dans le cadre des révélations des "Panama Papers", c'est au tour du journal argentin "La Nación" de mettre son pays au coeur du scandale financier.

Choisie comme partenaire au Consortium international de journalisme d'investigation (ICIJ), la Nación a pu avoir accès à 11 millions de documents inclus dans les Panama Papers. Dans ses recherches, la rédaction argentine déterre une information qui dérange sur le groupe… la Nación SA.

Le groupe, par le biais de la cession de ses activités d'annonces immo et emploi, s'est retrouvé au capital d'une autre société, nommée Navent Group Ltd, et montée par… Mossack Fonseca. L'une des filiales de Navent se trouve d'ailleurs au Panama.

Là où le bât blesse vraiment, c'est qu'il est impossible de savoir si les 10 % de parts de Navent Ltd. que détient La Nación SA portent sur cette filiale panaméenne, ou sur une autre.

En Argentine, déjà 600 noms ont circulé dans le flux des Panama Papers, pour une nation qui compte 40 millions d'habitants. En réaction sur les réseaux sociaux, la volée de bois vert des argentins ressemble plutôt à une résignation consternée mais amusée devant l'ampleur de la situation.

Soutien affiché de son président Mauricio Macri, la Nación naviguait déjà en eaux troubles. Ironie du sort, Macri avait bâti toute sa campagne sur la lutte anti-corruption.

Du coup, La Nación fait sa "Une" plutôt sur l'ancienne présidente Cristina Kirchner, qui doit se présenter devant la justice mercredi prochain, dans le cadre d'un autre scandale financier.

La publication a par ailleurs légèrement retoqué sa ligne éditoriale. Le thème "Panama Papers" ne se trouve plus parmi les « thèmes du jour » de son site web. De nombreux articles insistent aussi sur le fait que la constitution d'une société offshore n'a "rien d'illégal en soi".

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Lu sur Le Point

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