Fonctionnaire à Wallis-et-Futuna, meilleur métier du monde ?

A l'occasion de la visite de François Hollande à Wallis-et-Futuna, le 22 février, Le Figaro s'est penché sur les avantages fiscaux de ce petit territoire de 14.000 habitants, dont on entend rarement parler en dehors de l'élection de Miss France.

On apprend ainsi que l'emploi y est à 65% public, puisque l'économie productive privée ne génère quasiment aucun emploi. Les fonctionnaires métropolitains en poste sur l'archipel y bénéficient d'avantages non négligeables : leur traitement de base est augmenté de 105% (contre 40 à 50% pour la Guadeloupe, la Martinique, la Guyane ou la Réunion). Ce traitement est en plus payé... sur 21 mois, puisqu'il une "indemnité d'éloignement" représentant 9 mois de traitement supplémentaire est prévue.

Un fonctionnaire gagne 10% de plus s'il vient avec son conjoint et 5% supplémentaire par enfant.

Ces traitements sont en plus quasiment net d'impôts, puisque l'archipel ne lève pas d'impôt sur le revenu, pas d'impôt sur les bénéfices des sociétés et pas d'impôt sur le revenu des valeurs mobilières. 

Ces importants avantages fiscaux (on peut aussi citer la majoration de 75% de la pension de retraite des fonctionnaires s'installant là-bas) concourent aux inégalités. Le salaire minimum n'y est en effet que de 90.000 francs Pacifique (754 euros) et le revenu moyen de la population locale est de 10.000 euros par an.