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Posséder un animal sauvage est interdit, sauf conditions très précises.
Posséder un animal sauvage est interdit, sauf conditions très précises.
©Flickr/Melle plante

Sauvetage

Un couple ayant recueilli une chevrette est menacé de se la faire enlever. Ils ont reçu le soutien inattendu de l'animateur télé.

"Bonjour, c'est Michel Drucker. Je vous appelle au sujet de Bambi." On aurait pu croire à une blague, mais pas du tout. Hier, le présentateur-star a bien appelé la rédaction de « Sud Ouest » à La Rochelle pour rejoindre le mouvement de solidarité en faveur d'Émilienne et Raymond Espiot.

Émilienne et Raymond Espiot, agriculteurs à la retraite, ont recueilli une chevrette au printemps 2010, alors qu'elle n'avait que quelques jours. Raymond l'a trouvée dans un piège à renard. En voulant la libérer, il a commis une erreur et l'a touchée. Sa mère l'a donc rejetée. "Alors on s'est dit : on la garde, on ne va pas la laisser mourir", se rappelle Émilienne.

Mais posséder un animal sauvage est interdit, sauf sous certaines conditions très précises. La DDTM, Direction départementale des territoires et de la mer, leur a donc demandé de la confier à un refuge avant le 31 décembre.

Les Espiot ne découvrent pas la loi. Au début de l'été, Émilienne et Raymond ont même décidé de se mettre en règle. Les premiers contacts avec les autorités sont plutôt bons. Mais, le 28 octobre, la décision tombe : ils ne remplissent pas les conditions pour garder un animal considéré comme dangereux. La DDTM applique le principe de précaution, expliquant qu'un chevreuil peut avoir des réactions imprévisibles.

Après la mobilisation en novembre de Sylvie Rodeau, maire de Mirambeau, et de Bernard Louis Joseph, conseiller général, Émilienne et Raymond ont dans un premier temps obtenu un délai supplémentaire. Pour eux, Bambi est chez elle à Mirambeau. "Si on me l'enlève, elle risque de se laisser mourir. Je suis la seule à pouvoir lui donner à manger."

Hier, Émilienne a abattu sa dernière carte en envoyant à la DDTM un dossier comprenant, entre autres, une pétition de 2 000 signatures et plusieurs certificats de vétérinaires assurant que l'animal est bien traité.L'association Luna de protection animale européenne a également écrit au vice-procureur de la République de Saintes pour lui demander d'intervenir. Elle peut y rajouter le témoignage de la femme de Michel Drucker, fondatrice de l'association de protection animal LI-ZA. "On a été bouleversé par cette histoire", confie Dany Saval, en proposant hier aux Espiot de recueillir Bambi. "Mais ils l'aiment tellement que, même à Michel Drucker, ils ne veulent pas la donner !"

Lu sur Sud Ouest

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