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Le sombre portrait du chanteur d’Eagles of Death Metal
©Capture d'écran ibtimes.co

Mauvais timing

Un documentaire à la gloire de Jesse Hughes devait sortir ce mois-ci. On y voyait notamment ce fana d’armes à feu, mettre en joug un ami, en riant de bon cœur.

Son visage, peu connu du grand public, est devenu une icône le 13 novembre. Epaisse moustache, cheveux gominés en arrière et tatouages à n’en plus finir, Jesse Hughes est le chanteur du groupe Eagles of Death Metal, qui s’illustrait au Bataclan quand les terroristes y sont entrés. On se souvient aussi de ses premiers mots, quelques jours après la fusillade.

Mais on connaît moins l’homme. La sortie d’un documentaire qui lui était consacré a été reportée. Il faut dire qu’il serait mal venu tant le personnage est loin d’être un enfant de chœur, notamment sur les armes à feu. Membre de la puissante NRA (lobby pro-armes aux Etats-Unis), il est un fervent défenseur des armes à feu. Si bien qu’une image de lui dans le film le montre en train de pointer un pistolet sur un ami, en riant de bon cœur. "Si les armes à feu étaient interdites aux Etats-Unis ce serait un désastre" explique-t-il alors.

"Je suis un conservateur. La seule manière pour les gens d’espérer vivre dans un monde en sécurité, c’est qu’ils aient vraiment la volonté d’en faire un endroit sécurisé par eux-mêmes, et qu’ils soient même prêts à mourir pour ce en quoi ils croient. Je veux juste mon fric et mes flingues et que personne, bordel, ne me dise ce que je dois faire, voilà ce qui dicte ma politique !" racontait le chanteur dans une interview datée de 2008.

L’homme est aussi un grand admirateur de Ronald Reagan, un nouveau supporteur de Donald Trump et voit George W Bush, comme un ‘’héros’’ raconte Télérama. Le magazine le dépeint aussi comme étant ‘’anti-avortement.’’ Une image mal venue dans une Europe traumatisée, ont jugé les distributeurs du film qui ont promis que le documentaire sera diffusé. Mais plus tard.   

Lu sur Europe 1

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