Migrants, Charlie Hebdo, violences policières... Johnny s'engage dans son nouvel album

À 72 ans, Johnny Hallyday a surpris en annonçant, sur scène, en plein concert, la sortie d'un nouvel album intitulé "De l'Amour". A peine un an après la sortie de "Rester vivant", ce nouvel opus -le cinquantième du rocker- sortira le 13 novembre. Il est "dans la continuité du dernier : un petit mélange de blues, d'americana, de country, de rockabilly… Bref, du rock n'roll, toute la musique qu'on aime", décrit Le Point.

Au niveau du texte, l'album est chargé d'actualité. Johnny y aborde des thèmes comme les attentats parisiens de janvier 2015, la situation des migrants ou les violences policières contre les Noirs aux États-Unis. 

Charlie Hebdo est abordé dans une chanson écrite par Jeanne Cheral, intitulée "Un dimanche de janvier". Johnny explique : "J’étais outré, personne n’a le droit de commettre de tels crimes. On avait envie d’en parler, je trouve ça tellement injuste. Wolinski je le connaissais un petit peu. Il a toujours été très gentil à mon égard. Il m’envoyait souvent des dessins, des portraits de moi souvent des caricatures. Quand j’ai appris sa mort, et celle de tous les membres de Charlie, j’ai été très touché. La réaction populaire aux attentats a été formidable. C’est l’un des plus grands moments d’émotion collective que j’ai vu depuis longtemps en France".

La chanson "Dans la peau de Mike Brown" revient sur la mort de ce jeune afro-américain par un policier à Ferguson. Quant à "Valise ou Cercueil", elle évoque la crise des réfugiés. "Si on est un peu humain, si on a un peu d’amour pour les gens, il faut en parler. Je n’ai pas la solution. Mais je ne crois pas que ce soit formidable de les parquer, comme ils le sont trop souvent", explique Johnny Hallyday, qui vit à Los Angeles.

Le chanteur a aussi pris la plume pour la première fois depuis les années 1980, pour écrire "Avant de frapper", une chanson sur l'embrigadement.

Le JDD rappelle que la dernière chanson "sociétale" de Johnny date de 1992. Dans "Diego", il décrivait le calvaire d’un opposant politique dans une dictature sud-américaine.