L'accent australien correspond-il à l'anglais parlé par des ivrognes ?<!-- --> | Atlantico.fr
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La bière australienne Foster.
La bière australienne Foster.
©Reuters

G'day mate

Selon un expert en communication de l'université de Melbourne, les premiers colons australiens "ont ajouté une touche alcoolique" à la langue anglaise.

D'où vient l'accent australien, que le Premier ministre britannique Winston Churchill avait qualifié de "maltraitance la plus brutale qui ait jamais été infligée à la langue maternelle des grandes nations de langue anglaise" ? Selon Dean Frankel, un expert en communication de l’université de Melbourne, il serait tout simplement dû à l'alcool.

Dans un article publié lundi dans le quotidien australien The Age, il explique que "nos ancêtres s’enivraient régulièrement ensemble et à travers leurs fréquentes interactions, ont sans le savoir ajouté une touche alcoolique à notre manière de parler nationale".

Selon lui, "l’Australien moyen parle à deux tiers de ses capacités, avec un tiers des muscles servant à articuler ne bougeant pas". D'où des consonnes manquantes. Par exemple, le /r/ dans "hard" /ˈhɑːd/ ou dans "butter" /ˈbʌtə/ ne se prononce pas. En cela, il est très ressemblant à l'anglais néo-zélandais et l'anglais sud-africain et peut tout à fait être comparé aux dialectes du Sud-Est de l'Angleterre, particulièrement le Cockney.

Pour Dean Frankel, cette "touche alcoolique" entraîne une "mauvaise communication" dans la société. Elle "est évidente dans tous les secteurs de la société australienne et le coût annuel pour l’Australie pourrait être de milliards de dollars", dit-il. "Si nous nous entraînions à la communication, l’Australie serait un pays plus intelligent".

Cet article, qui a fait le tour du monde et amusé de nombreux internautes, a déclenché un débat passionné en Australie. Pour le linguiste Aidan Wilson, cette théorie est à rejetter "complètement et sans réserve". "Personnellement, je trouve risible que Frenkel pense qu’il y avait une masse critique de gens constamment soûls -jeunes mères comprises- ce qui permettrait aux enfants d’essentiellement apprendre un anglais d’ébriété", dit-il.

Lu sur BFM TV

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